Le dialogue inter-palestinien, initié par le président Tebboune, le 5 juillet dernier, connaîtra sous peu une accélération à Alger même, avec une très probable conférence réunissant l'ensemble des leaders des factions représentant le spectre politique palestinien. L'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, Fayez Mohamed Mahmoud Abu Aita, s'est exprimé sur le sujet au forum du quotidien E-Chaâb. La conférence unificatrice, rappelle-t-il, regroupera 15 factions, dont l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), à laquelle sont affiliées 13 autres mouvements, et à leur tête le Mouvement «Fatah», en sus des deux mouvements «Hamas» et «Jihad islamique». «Nous sommes conscients que l'unité du peuple palestinien est importante, car elle représente la victoire, et que nous ne saurions atteindre un avenir prometteur, ni obtenir l'indépendance de notre peuple, sans un front interne solide», a affirmé Abu Aita. À propos de cette initiative que tous les mouvements palestiniens prennent très au sérieux, en raison notamment du formidable travail fourni par l'Algérie qui a réussi l'exploit d'imposer la Palestine à l'ordre du jour d'un Sommet arabe qui promet d'être historique. Les Palestiniens sont face à une occasion historique de revigorer leur cause au sein de la nation arabe, à condition d'unifier leurs rangs. En cela l'Algérie a accompli parfaitement sa mission et les Palestiniens savent que la balle est dans leur camp. Cette prise de conscience se traduit dans le propos de l'ambassadeur de l'Etat de Palestine. Le diplomate a assuré que «des efforts soutenus sont déployés en vue de préparer cette conférence». Il révèlera que «l'Algérie aura des consultations avec certaines factions en vue de garantir le succès de cette rencontre, notamment avant la tenue du prochain Sommet arabe». Le timing est fixé et le succès du Sommet d'Alger du 1er novembre prochain est en partie, lié au résultat de la conférence de réconciliation inter-palestinienne, dont les acteurs seront comptables devant leur peuple en cas d'échec. Car cela voudra dire que lesdites factions auront laissé passer une occasion en or pour convaincre l'opinion arabe et internationale sur leur capacité à parler d'une seule voix dans l'intérêt de la Palestine et des Palestiniens. Le diplomate a par ailleurs déploré les positions de nombre de pays arabes qui «ont brisé le consensus arabe, en raison de la normalisation et le revirement de leur position envers la question palestinienne». L'attitude des leaders palestiniens n'a pas aidé à renforcer la cause de la Palestine auprès de certains chefs d'Etat arabe qui ont indirectement prétexté les divisions inter-palestiniennes pour justifier la normalisation. Cela même si l'essence même de cette séquence est liée aux pressions exercée par l'Administration de l'ex-président américain Donald Trump, avec un assentiment occidental, au grand bonheur d'Israël qui cherche la déstabilisation du Monde arabe, a expliqué l'ambassadeur. Il estimera, à ce propos, que le recul de la région arabe «a également impacté la question palestinienne, car le fait de cibler les régimes arabes signifie aussi prendre la question palestinienne pour cible», a-t-il souligné. Mais, cela n'empêche pas, selon Abu Aita, que «les résultats de ce Sommet arabe seront exceptionnels, positifs et d'une grande importance pour remettre les choses en ordre, au service des questions arabes en général et de la question palestinienne en particulier». Et d'ajouter: «Nous, les Palestiniens, comptons beaucoup sur les résultats de ce Sommet.»