Lorsque les Etats se replient sur eux-mêmes, leur influence sur les scènes régionale et internationale se rétrécit. Le contraire est vrai. Un postulat s'appliquant au rôle régional de l'Algérie. Un retour sur la scène diplomatique ayant permis la réconciliation inter-palestinienne, en attendant le colmatage de la fracture inter-arabe, à l'occasion du Sommet de la Ligue des Etats arabes prévu les 1er et 2 Novembre prochain à Alger. Une réconciliation La réussite d'un tel événement dépend, outre les participants, de plusieurs facteurs et des dossiers à l'ordre du jour. Un ordre du jour qui devrait être discuté entre le président de la République Abdelmadjid Tebboune et le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, arrivé, hier, à Alger. Une occasion pour évoquer la redynamisation de l'action arabe commune, d'autant que la visite de Ahmed Aboul Gheit à Alger intervient avant la tenue du Sommet d'Alger. Une visite pour tenir plusieurs rencontres de concertation en guise de fin des préparatifs pour le prochain Sommet de la Ligue des Etats arabes. Les rencontres devant être tenues avec Ahmed Aboul Gheit «boucleront définitivement le processus de préparation. Nous aurons ainsi finalisé tous les préparatifs susceptibles de contribuer directement ou indirectement au succès du Sommet», a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, lors d'un point de presse animé en marge de la cérémonie de célébration du 60e anniversaire de l'adhésion de l'Algérie à l'ONU. À cet égard, le diplomate égyptien avait, lors de sa précédente visite à Alger, révélé avoir soumis «au président Tebboune un rapport exhaustif sur ce dont nous avons convenu avec mon frère et ami, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, concernant les préparatifs de ce Sommet», ajoutant que «les préparatifs en Algérie sont très sérieux pour la tenue de ce Sommet les 1er et 2 Novembre prochain». À l'issue de la séance de travail avec Ramtane Lamamra, le secrétaire général de la Ligue arabe avait salué «les efforts consentis par l'Algérie et les idées d'organisation avancées en vue de permettre aux dirigeants arabes de partager la célébration, par l'Algérie, du 68e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Libération nationale et de s'inspirer de cette glorieuse histoire pour cristalliser une vision ambitieuse à la hauteur des aspirations des peuples arabes et à même de relever efficacement les défis posés par les développements en cours sur la scène internationale». Pour réussir ce Sommet, le chef de la diplomatie algérienne a mis en avant l'impératif de «classer les priorités pour pouvoir se concentrer sur les éléments permettant aux pays arabes de parler d'une seule voix et de déployer les énergies de manière à réserver une place prépondérante aux Arabes et de servir leurs intérêts sur tous les plans». Aussi, s'est-il rendu dans plusieurs capitales arabes. L'objectif est de faire de ce rendez-vous arabe, un évènement à la hauteur des attentes et des défis que le Monde arabe se doit de relever pour faire face aux nouvelles situations imposées par les derniers développements géostratégiques enregistrés dans la région. Pour la Ligue arabe, ce prochain Sommet «représente un véritable jalon qui vient s'ajouter au processus de l'action arabe commune dont l'Algérie est l'un des principaux piliers». «L'Algérie et le secrétariat général de la Ligue arabe travaillent en étroite collaboration depuis plusieurs mois, pour réussir le prochain Sommet de la Ligue arabe, prévu à Alger» a souligné, de son côté, le porte-parole de la Ligue arabe, Djamel Rochdi.