Sous la menace d'armes, les habitants ont cédé bijoux et argent ainsi que de la nourriture et des couvertures. Une dizaine de jours après la distribution de tracts au niveau des douars les plus reculés de la région de Collo, par le Gspc, un groupe terroriste composé d'une quinzaine d'éléments a mis en exécution ses menaces en perpétrant une incursion dans la localité d'Echerayaa, sise dans la daïra de Collo, wilaya de Skikda. Sous la menace d'armes, les habitants ont cédé bijoux et argent ainsi que de la nourriture et des couvertures aux renégats. Selon des sources locales, les habitants ont été sommés de quitter les lieux dans les plus brefs délais, sous peine d'être tués. Le plan mis à exécution par les irréductibles, activant sous la coupe d'Abou El Abès, dans le massif montagneux de Skikda, vient répondre à la nouvelle stratégie de l'émir national du Gspc, le tristement célèbre Abou Mossaab Abou El Ouadoud, qui a appelé ses criminels à exiger des citoyens de ne fournir aucune information aux services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste. Le criminel accorde un délai de deux mois aux citoyens, notamment pour quitter leurs demeures, soit une date limite qui coïncidera avec l'expiration du délai de grâce accordé aux groupes terroristes, pour déposer les armes. Les irréductibles ne pouvant plus faire face aux multiples contre-offensives des services de sécurité, optent pour une lâche stratégie en s'attaquant à de pauvres citoyens. Les services de sécurité qui ne laissent rien au hasard, prennent avec sérieux et détermination les menaces prononcées par les desperados du Gspc. Dans une étude récente de la situation sécuritaire et en vue de préciser la nouvelle donne de la carte, il a été établi que le seul point visé par les terroristes se résume en la «convergence des objectifs» autrement dit selon les analyses militaires, les renégats visent le pourrissement du climat sécuritaire, pour tenter d'empêcher l'investissement et par ailleurs, maintenir la population dans un contexte de psychose. C'est leur seule carte à jouer et la dernière quant à l'activité terroriste, puisque s'agissant des nouveaux objectifs du Gspc, l'ANP avait tout prévu depuis 2002. Pour contourner les manoeuvres des renégats, il a été établi une collaboration étroite dans la diffusion, la communication et l'exploitation des renseignements entre les services de sécurité tous corps confondus. La stratégie, dont les tenants et aboutissants ne peuvent être discutés et dévoilés, consiste en la mise en place de règles strictes et sévères, sous le haut patronage de l'ANP. Etant sous le régime de l'état d'urgence, cette institution coordonne l'action antiterroriste dans tous les domaines. Des réseaux de collecte des renseignements ont été créés dans chaque ville et chaque centre urbain. L'engagement des notables n'a pas été difficile à obtenir et la coopération des citoyens a été acquise à 90%. Ces derniers, lassés par plusieurs années de peur et de psychose, ne se sentent plus à la merci des criminels, mais plutôt au service de l'Etat et de l'ANP, dont le but concerne, avant tout, les investigations de l'armée, qui consistent en la création de commandos, composés d'hommes d'élite sous le commandement d'officiers aguerris. La dissolution du Gspc n'est qu'une question de temps. Logiquement parlant, la dissolution du FIS, la trêve de l'AIS, l'anéantissement du GIA, les redditions massives des éléments du Gspc, ayant donné naissance au GSL, le terrorisme n'existe encore que dans la tête d'irréductibles renégats qui n'ont plus le poids d'agir.