Acquittés des charges relatives au terrorisme retenues contre eux, de nombreux détenus ont retrouvé leur liberté., malgré de lourdes charges retenues contre eux. Etant donné que l'acquittement de ces charges relevant du criminel ont été prononcées à l'issue des procès d'affaires différentes, l'on est en droit de se demander s'il ne s'agit pas d'une mesure d'apaisement, ou bien s'achemine-t-on vers l'abrogation de l'article 87 bis? Ces décisions sont les mêmes que ce soit pour des personnes soupçonnées d'appartenir au MAK ou pour celles soupçonnées d'activer pour Rachad. En effet, le journaliste Mohamed Mouloudj et ses coaccusés au nombre de huit ont quitté très tôt, hier, la prison. Le verdict est tombé tard dans la nuit de mardi à mercredi. Les accusés ont écopé à l'issue du procès qui s'est déroulé avant-hier au tribunal criminel de Dar El Beïda, d'une peine de deux ans de prison, dont une année avec sursis. Incarcérés depuis plus d'une année, sept détenus ont quitté la prison. Parmi eux le journaliste Mohamed Mouloudj a quitté la prison de Kolea dans la wilaya de Tipaza, qu'il a retrouvée récemment en raison de l'approche de son procès, après son transfert à la prison d'In Ouessara dans la wilaya de Djelfa. Deux acquittements ont été également prononcés. Les deux accusés concernés (Boudjemaâ Malek et Mimoun Ali) ont également quitté la prison. Les chefs d'accusation relatifs à l'appartenance au MAK et perpétration d'actes terroristes et subversifs n'ont pas été retenus contre les neuf accusés. Ils ont été condamnés pour atteinte à la sûreté de l'Etat pour des publications sur les réseaux sociaux. D' autres accusés, en fuite ont été jugés par contumace. Le parquet avait requis une peine de 15 ans de prison ferme à l'encontre de Ould Mohamed Hanifi, Oulhadj Arezki, Saïdi Abdenour, Djemaï Zahir et Messaoudene Zouhir. Une peine de 12 ans ferme a été requise contre Jugurtha Taleb. Le procureur a demandé une peine de 10 ans à l'encontre de Mohamed Mouloudj, Boudjemaâ Malek et Mimoun Ali. Les accusés sont poursuivis pour les chefs d'inculpation d'«appartenance au MAK», classé par les autorités algériennes comme organisation terroriste, «perpétration d'actes terroristes et subversifs tombant sous le coup de l'article 87 bis du Code pénal amendé». Ils sont également accusés d'être responsables des gigantesques incendies «criminels» ayant ravagé l'été dernier la Kabylie. De lourdes autres charges sont énumérées sur l'arrêt de renvoi: il s'agit entre autres de «perpétration d'actes terroristes et subversifs susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l'Etat, l'unité nationale, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions, «incitation à l'allumage délibéré des feux de forêt». Ils sont également accusés de «menacer la sécurité publique et l'unité nationale en recevant le soutien et l'aide de parties étrangères..». Face au tribunal et en présence de leurs proches dans la salle d'audience, les accusés ont tous rejeté leur appartenance au MAK et l'idée de l'indépendance prônée par ce mouvement. Lors de leurs plaidoiries, les avocats de la défense(Mokrane Aït Laarbi, Mustapha Bouchachi, Hakim Saheb) ont plaidé l'acquittement de leurs mandants et, notamment l'abrogation du fameux article 878bis. Par ailleurs, un autre groupe de 25 détenus membres du Comité national de libération de détenus(Cnld) a également connu un dénouement heureux. Ils ont tous quitté la prison. La charge d'appartenance à un groupe terroriste a été abandonnée par le tribunal criminel. Parmi eux l'activiste et membre du (Cnld) El Hadi Lassouli, Fatiha Briki, une enseignante universitaire en retraite également membre de la Cnld et militante des droits de l'homme et Abdeslam M'henni. Le dossier d'un autre groupe composé d'une quarantaine de personnes dont les chefs d'inculpation ont été qualifiés, figurera sur le rôle du pôle pénal de Sidi M'hamed. Actuellement, plus de 300 détenus sont poursuivis pour terrorisme.