Un séminaire de restitution d'une action ponctuelle dédiée à l'Institut algérien de normalisation (Ianor), a été organisé, hier, à Alger par le Programme d'appui à la mise en oeuvre de l'accord d'association (P3A). Intitulé «Soutien à la réalisation d'une étude sur les effets économiques de la normalisation en Algérie», cette étude, financée par l'Union européenne (UE) et à laquelle a participé un expert européen de haut niveau de l'UE, vise à mesurer l'impact des normes sur la performance des entreprises. Elle a été demandée par l'opérateur central du système algérien de normalisation et membre des instances internationales de normalisation (ISO et IEC) Ianor. L'Ianor est la première structure de normalisation africaine à réaliser une étude d'impact sur les effets de la normalisation. Menée, depuis mars 2022, cinquante jours durant d'intervention de travail d'expertise auprès de pas moins de 800 entreprises nationales. Cette étude, qui a bénéficié de la totale coopération des entreprises, a concerné moult secteurs dont les services, l'électronique, l'agroalimentaire et manufacture, la chimie et la pétrochimie, les matériaux de construction, la santé, la sécurité de l'environnement et enfin les mines et la métallurgie. Ces entreprises voient dans la normalisation, un moyen de connaître un retour de leur investissement, car c'est d'investissement dont il s'agit dans un esprit de dialogue ouvert avec ses partenaires, clients et fournisseurs soit enfin de «travailler sereinement à l'export». L'étude est basée, selon les organisateurs, sur les bonnes pratiques internationales adossées sur quatre critères principaux: à savoir l'implication volontaire de l'entreprise dans l'élaboration des normes algériennes, le degré d'utilisation de ces normes, les raisons de leur utilisation limitée ou leur non-utilisation, ainsi que les effets économiques induits pour l'entreprise utilisatrice des normes en termes d'augmentation du chiffre d'affaires qui se réaliserait par ces normes. La normalisation fixe les règles du «jeu» commercial concurrentiel et permet d'écarter ceux qui ne la respecte pas, a-t-on souligné. C'est sous forme de questionnaires d'enquête et de visites aux entreprises que cette étude a été conduite, afin d'évaluer leur savoir-faire ainsi que la qualité des produits et travaux qui se réalisent selon les normes. Seule la moitié des entreprises algériennes sont certifiées et utilisent la norme de management de la qualité «ISO 9000», a révélé l'étude. Toutefois 70% des entreprises visitées estiment la normalisation comme indispensable au développement de leurs établissements. Cette étude a prouvé que la normalisation contribue efficacement à l'économie algérienne et confirme de bénéfice des normes à travers cinq grandes lignes: la valorisation de l'entreprise, l'innovation, la transparence et l'éthique, l'ouverture à l'international et la qualité des produits et services. Il faut savoir que le groupe de travail ayant mené cette enquête, composé de divers directeurs de services de l'Institut, était présidé par le directeur général de l'Ianor, Djamal Hales.