Notre représentation diplomatique «suit de très près le développement de la situation sur place et prendra les mesures qu'elle jugera nécessaires pour la sécurité de nos concitoyens». La communauté algérienne installée au Liban est saine et sauve et n'enregistre aucune victime suite au bombardement que subit, depuis maintenant cinq jours, ce pays. Une source du ministère des affaires étrangères nous a fait savoir, hier, que les services consulaires de l'ambassade d'Algérie à Beyrouth sont en contact permanent avec la communauté des Algériens présents sur le sol libanais, qui fait face à des bombardements intenses de l'armée israélienne. Notre représentation diplomatique «suit de très près le développement de la situation sur place et prendra les mesures qu'elle jugera nécessaires pour la sécurité de nos concitoyens», nous informe notre source qui nous fait aussi savoir qu'une cellule de crise à été ouverte au niveau de l'ambassade d'Algérie à Beyrouth. Par ailleurs, face au blocus total imposé à la capitale du Liban certains ressortissants empruntent des routes secondaires pour rejoindre le territoire syrien. La route nationale qui relie Beyrouth à la frontière syrienne est constamment bombardée par l'aviation israélienne qui tente d'isoler le mouvement de résistance de tout soutien qui viendrait du pays voisin. De même que la route côtière s'expose au feu des navires de guerre stationnés dans les eaux territoriales libanaises. Ce qui rend risquée toute tentative de fuir la capitale par les voies normales. La communauté algérienne comprend, faut-il le rappeler, des étudiants dont la majorité est rentrée au pays bien avant le déclenchement de la guerre pour profiter de la période des vacances universitaires, des binationaux installés de longue date dans ce pays et des vacanciers partis essentiellement dans le cadre des voyages organisés par des agences de voyage. Sans oublier les personnes qui sont au Liban dans le cadre des contrats de travail comme c'est le cas des entraîneurs sportifs et des petits hommes d'affaires qui s'approvisionnent dans les marchés libanais du textile et du prêt-à-porter. Mais ce que les Algériens redoutent le plus c'est l'embrasement de la région qui reste possible avec la concentration des forces militaires dans la région et des menaces affichées publiquement du côté des agresseurs de s'en prendre à d'autres pays de la région. Ce qui rendrait presque impossible tout déplacement des populations dans le secteur sans l'intervention des organisations humanitaires internationales. Les civils sont, en effet, les premiers exposés dans ce genre de conflit qui a déjà fait 96 victimes. Un chiffre appelé à connaître une hausse si des pressions ne sont pas exercées sur Israël pour arrêter son agression.