Au chevet de la planète. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s'est rendu, hier, en Egypte pour participer, aujourd'hui et demain à Charm el-Cheikh, au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) dont les travaux de la session ont débuté hier. «Sur invitation de son frère Abdel Fattah al-Sissi, président de la République arabe d'Egypte, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s'est rendu en Egypte pour participer, les 7 et 8 novembre, au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27), qui se tient à Charm el-Cheikh», a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Le chef de l'Etat a été salué, à son départ, par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le général d'armée, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, Saïd Chanegriha, et le directeur de cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf. Un Sommet axé sur la réduction des émissions à effets de serre, l'aide à faire face au changement climatique et assurer aux pays en développement un soutien technique et un financement pour ces activités. L'adaptation de l'arsenal juridique national au contexte actuel marqué par le phénomène croissant du changement climatique, le Plan national climat (PNC) 2020-2030 adopté par l'Algérie en 2020, les conséquences des changements climatiques (sécheresses, inondations...) qui pèsent sur l'agriculture, et les menaces sur la sécurité alimentaire mondiale, le développement durable et l'élimination de la pauvreté, autant de sujets qu'abordera, aujourd'hui, à Charms el-Cheikh, le président Tebboune dans son discours, en tant que président de la République mais, aussi, en tant que président en exercice de la Ligue des Etats arabes. En effet, dans la «Déclaration d'Alger», adoptée à l'issue du 31e Sommet d'Alger, la Ligue arabe a souligné la nécessité de «mettre l'accent sur la conjugaison des efforts en vue de consolider les capacités arabes collectives en matière de riposte aux défis posés dans les domaines de la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique, et de lutte contre les changements climatiques, tout en soulignant l'impératif développement des mécanismes de coopération en vue de l'institutionnalisation de l'action arabe dans ces domaines». Un discours qu'il tiendra devant plus de 140 chefs d'Etat et de gouvernement, et de hautes personnalités, représentant près de 200 pays. Dans son discours, le chef de l'Etat devrait dénoncer une « injustice climatique» tant l'Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique même si elle ne contribue, pourtant, qu'à hauteur de 3% à l'émission mondiale des gaz à effet de serre. D'autant que «certains impacts du changement climatique sont désormais irréversibles et ils requièrent une solidarité et une action mondiale concertées, et non une rhétorique vide de sens», prévient Sameh Shoukry, ministre des Affaires étrangères d'Egypte et président de la COP27. Aussi, les gouvernements africains espèrent que ce Sommet attirera l'attention sur les graves conséquences du changement climatique sur le continent. Alors que le Sommet de Charm el-Cheikh se tient dans un contexte de flambée des coûts énergétiques et de tensions diplomatiques. En 2009, les pays développés se sont engagés à verser 100 milliards de dollars par an, d'ici à 2020, aux pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à se préparer au changement climatique. Un objectif qui n'a pas été atteint et a été reporté à cette année. Aussi, les organisations régionales africaines, à savoir la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD) et leurs partenaires développeront conjointement un pavillon africain pour accueillir des évènements parallèles, fournir une plate-forme de discussions et veiller à ce que les préoccupations et les priorités de l'Afrique soient dûment prises en considération lors du processus de négociation sur le changement climatique, selon le site de l'Union africaine (UA).