L'Algérie fait partie des pays membres de la Convention-cadre des Nation unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Elle a ratifié tous les accords en la matière, ce qui fait d'elle un protagoniste quant à la prise en charge sérieuse de l'environnement et les mécanismes à mettre pour faire face aux changements climatiques. Elle a inscrit à l'ordre du jour du Sommet arabe d'Alger la question des changements climatiques en rapport avec les enjeux de la COP27 qui se tient en Egypte. Cette démarche rappelle que la question climatique est devenue une urgence planétaire. Alger a, chaque fois, rappelé les enjeux climatiques au niveau régional et international et appelé à l'adoption d'une action commune de l'Afrique lors de la COP27 pour parer au dérèglement climatique qui prend de plus en plus de l'ampleur lors de l'ouverture du Sommet du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine sur les changements climatiques (Caoscc) préparatoires à la COP27 en marge des travaux de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies. La «responsabilité commune, mais différenciée» est la devise de l'Algérie qui parlait au nom de l'Afrique pour parer à la menace des changements climatiques et leurs retombées sur la planète entière. L'Algérie a participé à la première Conférence qui a été réservée aux risques climatiques lors de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement organisée à Rio de Janeiro en 1992. Elle était parmi les signataires de la Convention-cadre sur les changements climatiques (Ccnuc) qui a été adoptée «en vue de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau supportable et de lutter contre les lourdes conséquences dues au changement climatique». Il faut rappeler que grâce à cette Convention-cadre, les Etats ont commencé à se réunir au sein des Nations unies pour débattre des questions climatiques et les voix et moyens pour protéger la planète. Le Protocole de Kyoto est l'aboutissement de la première Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement qui s'est tenue à Rio de Janeiro. Le Protocole stipulait que «les pays industrialisés devaient réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2 pour cent en moyenne par rapport à 1990». Il faut dire que les pays industrialisés n'ont pas réalisé cet engagement en se limitant uniquement à un niveau de 8% de ce qui a été décidé et exigé par le Protocole de kyoto. L'«Accord de Paris» a été approuvé lors de la COP21 à Paris. Ses conclusions ont focalisé sur la nécessité de «limiter le réchauffement de la planète à un niveau bien inférieur à 2°C, avec un objectif de 1,5°C si possible par rapport au niveau pré-industriel de 1750». La Conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP26) se voulait comme une opportunité pour s'engager concrètement pour asseoir «les règles relatives à l'article 6 de l'Accord de Paris, qui concerne notamment les marchés du carbone, ont également été adoptées». L'Algérie n' émet que 0,39% de gaz à effet de serre, quant au continent africain, l'Agence internationale de l'énergie (Aiea) a précisé que «l'Afrique n'est responsable que de 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde», atteste le rapport publié par l'Agence internationale de l'énergie. La 27ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP27 doit arriver à un consensus international sur la question de réchauffement climatique et la nouvelle gouvernance plus adaptée à l'enjeu des changements climatiques qui menacent la planète.