Les pays émergents doivent être aidés financièrement pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, a plaidé, hier, en Inde le plus haut responsable des Nations unies pour le climat. “Nous devons reconnaître que des pays en développement ne s'engageront véritablement que si l'on met sur pied des incitations économiques”, a déclaré Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CNUCC). D'après M. Boer, seuls des pays comme les Etats-Unis et le Japon ont contribué à hauteur de plusieurs milliards de dollars à un fonds d'aide aux pays en développement pour la lutte contre le réchauffement climatique. “La Banque mondiale travaille actuellement à la création de nouveaux mécanismes financiers. Ils viennent juste de mettre en place des facilités d'investissement pour lesquelles les Etats-Unis se sont engagés à hauteur de trois milliards” de dollars, a-t-il déclaré à la presse à New Delhi, à la veille d'une conférence sur le développement durable. Le Japon a promis 10 milliards de dollars pour ce fonds, selon M. Boer. La Convention des Nations unies sur le changement climatique a été adoptée à Rio de Janeiro en 1992 et est entrée en vigueur en mars 1994. Le protocole de Kyoto avait été conclu en décembre 1997 et est entré en vigueur en février 2005. Il impose aux pays industrialisés qui l'ont ratifié des réductions d'émissions des six principales substances responsables du réchauffement de l'atmosphère, dont le dioxyde de carbone et le méthane. L'Inde et la Chine ont ratifié le protocole de Kyoto mais ne sont pas soumises à une limitation des émissions de gaz à effet de serre, craignant que cela n'entrave leur forte croissance économique. L'accord sur le climat de Bali, conclu en décembre dernier, impose le lancement de négociations au plus tard en avril 2008 et leur conclusion fin 2009, pour succéder au protocole de Kyoto qui expire en 2012.