Les premiers signes d'une reprise du marché automobile algérien sont bien là. Il en est un qui ne trompe pas; le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ordonne de publier le cahier des charges régissant les activités des constructeurs et des concessionnaires automobiles, avec pour date butoir le 17 novembre. Finalement, le fameux document qui tenait en haleine les acteurs de l'univers automobile et les citoyens, sera rendu public dans les toutes prochaines heures, sonnant ainsi le glas d'une longue période d'attente. Certes, lors du Conseil des ministres qu'il avait présidé le 23 octobre dernier, le chef de l'Etat avait déjà instruit de publier le fameux document dans un délai d'une semaine. Ce délai aura été ainsi dépassé. Qu'à cela ne tienne, car «mettre fin, grâce à ce texte, aux anciennes pratiques qui avaient épuisé les citoyens et le Trésor public» méritait bien quelque patience. Cela en valait la peine. C'est le grand déclic, et la reprise d'un marché automobile qui aura été frappé d'une longue panne sèche, est annoncée. N'est-ce pas que les derniers évènements confortent ce top départ, à commencer par le ballet des grands patrons d'enseignes automobiles mondiales qui ont foulé le sol algérien. Rappelons ici que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane avait reçu, en octobre dernier, à Alger, Carlos Tavares, P-DG du groupe automobile Stellantis, en visite en Algérie à l'occasion de la signature de la convention-cadre portant sur le développement de l'industrie automobile et la construction de véhicules de la marque italienne Fiat en Algérie. Pour illustrer ce frémissement qui augure d'une reprise certaine du marché des quatre roues, citons les dernières déclarations du ministre de l'Industrie Ahmed Zeghdar qui a, en marge de l'ouverture de la 7e édition du Salon international de la sous-traitance Algest 2022, qui se poursuit à Alger jusqu'au 17 novembre. Zeghdar, a alors relevé que le marché connaît une phase exceptionnelle en raison du manque d'importation depuis plus de quatre ans, ce qui a causé le problème de l'offre et de la demande. Il a surtout ajouté que le prix de revient des véhicules va baisser du fait de la production locale des intrants de ces véhicules à partir des matières premières et des matériaux transformés par les entreprises publiques et privées. De quoi mettre du baume au coeur des citoyens algériens qui se languissent d'acquérir un véhicule neuf. Autant dire que la fin de la crise du marché de l'automobile est pour très bientôt. Des showrooms feront le plein de clients, des concessionnaires automobiles auront une large palette d'offres, alors que le marché de l'occasion retrouvera les repères qu'on lui connaît, avec des prix réels et en rapport avec la nouvelle donne que ne manquera pas de charrier l'introduction du moins de trois ans. Une catégorie de véhicules qui verra un abaissement sensible, voire une suppression des taxes à l'importation, au grand bonheur des acquéreurs. C'est du moins ce à quoi appellent les députés de la nation. Les projets Fiat, Renault, Hyundai... qui seront certainement suivis par d'autres, injecteront un nouveau souffle à l'activité automobile, laquelle aura connu une vraie descente aux enfers du fait du legs empoisonné d'un passé récent. Dans ce jour d'après, les concessionnaires disposant d'un contrat de représentation d'une ou deux marques et ayant répondu aux exigences du cahier des charges, pourront reprendre leur activité d'importation et de distribution au grand bonheur des automobilistes algériens qui profiteront d'une grande offre de véhicules neufs, jouissant de contrat de garantie et de la disponibilité de la pièce de rechange d'origine et de prestation au niveau des ateliers de service après-vente. «Dès la fin du premier trimestre 2023 ou un peu avant, l'activité automobile sera de retour aussi bien par la fabrication que la distribution, ce qui induira la création de milliers d'emplois directs et de dizaines de milliers indirects. Cette perspective alléchante permettra aux consommateurs algériens, de véritables passionnés de l'automobile, de retrouver des prix au plus juste, particulièrement sur le véhicule d'occasion dont la valeur a déjà entamé sa chute depuis quelques jours...», relève à juste titre notre confrère Carvision.