Surprise d'entrée par le Japon, l'Allemagne est en grand danger dans le Mondial-2022 avec l'obligation de réagir, ce dimanche, face à un autre grand d'Europe, l'Espagne, qui s'est elle montrée flamboyante contre le Costa Rica. Au moment du tirage au sort, cette rencontre, prévue au stade al-Bayt, avait des allures de match de gala entre deux équipes Championnes du monde lors de la dernière décennie (2010 et 2014). Lors de son premier match, l'Espagne a plus que rempli son contrat en faisant voler en éclats la défense du Costa Rica (7-0). L'Allemagne, en revanche, a sombré contre le Japon (2-1), une défaite qui la renvoie au souvenir douloureux de l'édition 2018 en Russie, où la Nationalmannschaft, alors tenante du titre, avait été piteusement éliminée au 1er tour. Cette année, au Qatar, le scénario pourrait être encore pire avec une élimination après seulement deux matchs disputés, ce qui n'est arrivé à l'Allemagne qu'une seule fois dans toute son histoire. En 1938, l'Allemagne avait fait un match nul puis s'était inclinée contre la Suisse en 8es de finale -à l'époque, une rencontre était rejouée en cas d'égalité après la prolongation. «La phase à élimination directe a commencé un peu plus tôt que prévu pour nous», a résumé Thomas Müller. Selon l'attaquant du Bayern, l'Allemagne aura besoin de deux victoires pour se sortir de la situation délicate dans laquelle elle se trouve. «C'est sûr que l'on est dans une situation de merde, mais ça peut être une chance de retourner l'ambiance dimanche», tente de positiver Julian Brandt, le milieu de terrain de Dortmund. Il fait le parallèle avec l'Euro il y a un an et demi. L'Allemagne s'était qualifiée pour les 8es de finale après un revers inaugural contre la France. À la nuance près que la troisième place pouvait suffire, ce qui n'est pas le cas au Qatar. Et la Mannschaft s'était tout de même arrêtée en 8es de finale. La défense allemande symbolise les errances et les doutes de l'équipe depuis plusieurs semaines, et se trouve au centre des interrogations sur les choix du sélectionneur Hansi Flick contre le Japon. La titularisation du jeune Nico Schlotterbeck (22 ans) a surpris, mais pour Flick la situation de son équipe n'est pas désespérée au point de changer radicalement de système de jeu. «Chaque joueur et chaque position sont discutés. On le fait avant chaque match, c'est notre rôle de staff de proposer la meilleure équipe possible», a indiqué le sélectionneur. Pour stabiliser la très fragile ligne défensive emmenée par le solide Antonio Rüdiger, Joshua Kimmich pourrait descendre d'un cran en latéral droit, comme ce fut le cas avec le Bayern lors du sacre en Ligue des Champions en 2020, sous les ordres de... Flick. Même si le sélectionneur a toujours martelé que pour lui Kimmich était un milieu récupérateur. Pour ne rien arranger, c'est la bête noire de l'Allemagne qui se dresse devant elle: elle n'a plus battu l'Espagne en compétition officielle depuis un match de la phase de groupe de l'Euro-1988. Depuis, la Roja s'est imposée à trois reprises, dont deux succès qui ont marqué les esprits: en finale de l'Euro, en 2008 (1-0), et plus récemment il y a deux ans, avec une défaite historique (6-0) infligée aux quadruples Champions du monde en ligue des nations. Programme d'aujourd'hui 11h: Japon - Costa Rica 14h: Belgique - Maroc 17h: Croatie - Canada 20h: Espagne - Allemagne