Tout est à refaire pour le Japon, nettement moins tranchant que contre l'Allemagne et surpris dimanche par le Costa Rica (1-0), qui se relance après sa déculottée initiale. Les Asiatiques auront besoin d'un nouvel exploit contre l'Espagne pour poursuivre leur route du Mondial-2022. «La complaisance n'a pas sa place», avait pourtant prévenu le sélectionneur des ''Samouraïs bleus'' Hajime Moriyasu mais ses joueurs ont semblé nettement plus retenir leurs coups contre les Ticos que contre la Mannschaft dans le groupe E. Avec cinq entrants, dont la ligne d'attaque, les titulaires sont ainsi apparus en grande difficulté pour imposer leur jeu en raison d'un étonnant déficit de justesse technique face à un adversaire attentiste et regroupé. Revenus avec de meilleures intentions et quelques aménagements, les Japonais n'ont pas réussi à inverser la tendance et à reproduire ce qu'ils avaient réalisé en seconde période contre l'Allemagne. Au contraire, c'est même le gardien Gonda qui s'est emmêlé les pinceaux sur le but de Fuller (81e), seul tir cadré du Costa Rica. Un carton plein lors des deux premiers matchs, ce qu'ils n'ont jusque-là jamais réalisé en Coupe du monde, semblait pourtant à leur portée avec un peu plus d'application. À défaut de qualification automatique, cela leur aurait permis d'aborder avec sérénité la dernière rencontre face à l'Espagne, opposée à l'Allemagne en soirée d'hier lors du choc du groupe de la mort. Rossé 7-0 par la Roja, leur adversaire n'en demandait pas tant et était avant-tout venu pour sauver l'honneur et éviter à Keylor Navas de craquer à nouveau. Au contraire, le gardien vétéran s'est rassuré en réalisant quelques interventions de classe (46, 88). Enhardi, le Costa Rica met du même coup fin à sept matchs sans victoire en Coupe du monde depuis 2014, lorsque la sélection avait atteint les quarts. Les Ticos sont encore très loin d'un tel final mais au moins peuvent-ils de nouveau y croire avant leur prochain duel à quitte ou double contre l'Allemagne.