Malgré sa prise en charge financière par la tutelle, cette manifestation n'a pas répondu aux attentes du public de la région. La 28éme édition du festival international de Timgad, tirera à sa fin aujourd'hui. Cette manifestation, dont la clôture était initialement prévue pour hier, est prolongée d'une journée à cause des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Batna. Dans une déclaration reprise par l'APS, un responsable de la wilaya de Batna a indiqué que la prolongation d'une journée de la clôture du festival «permettra de rattraper une journée du programme initial, reportée en raison des pluies orageuses qui se sont abattues dimanche dernier sur la région». Ainsi, en dépit de la satisfaction affichée par les organisateurs, qui avancent un bilan plutôt positif, il n'en demeure pas moins que l'édition de 2006 affiche d'ores et déjà des signes d'essoufflement, eu égard aux défections en cascades des chanteurs programmés par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Malgré sa prise en charge financière par le ministère de la Culture avec l'aide de la wilaya de Batna sur le plan logistique, l'ONCI -entre le marteau et l'enclume- n'a pas répondu aux attentes du public de la région, d'une part, et se prémunir des risques de défection, à la dernière minute. «Organiser un véritable festival international exige de gros moyens» est le leitmotiv du patron de l'ONCI, M.Lakhdar Bentorki. Revenant à l'ambiance sur l'arène romaine, les jeunes particulièrement, ont été déçus lors de la 7e journée. En effet, Sinik (groupe de rappeurs franco-africains) n'ont pas été à la hauteur des aspirations de nos jeunes. Idem pour le groupe tunisien K2RYM. Un rappeur local, appelé en urgence, a essuyé des jets de projectiles! La 8e journée, mercredi, a été quelque peu rehaussée par une ambiance du folklore syrien dont l'ambassadeur, le chanteur Ali Eddik, a su agir sur les fibres patriotiques des Algériens, en rappelant le tribut du million et demi de chahids. «Zourt bladek ya Bouteflika» (j'ai visité ton pays Bouteflika) a été un véritable moment d'euphorie pour le public, bercé par ailleurs par les sons d'instruments folkloriques. Le véritable fiasco, a été cette neuvième journée du mercredi, où les Marocains Med Dirham et Naïma Samih ont déçu leur public. Si le premier n'a pas intéressé par la reprise des vieux tubes «Djil El Djilala» «périmés» clament les jeunes, sa compatriote a été «présente/absente». Souffrant d'une laryngite, elle était soutenue par son imprésario pour accéder à l'arène. Les gradins se sont vidés. L'Onci, par la voix de sa sympathique représentante chargée de la communication, a informé que le FIT se prolongera d'une journée, pour rendre hommage au maître du chaâbi El Hachemi Guerrouabi, décédé récemment. Des chanteurs ont été invités à l'exemple de Nasreddine Chaouli...Enfin, l'avant-dernière journée (vendredi), la gent féminine attendait impatiemment la star libanaise Ihab Tewfik. Mais toujours est-il, que le public de l'est algérien est resté dans l'expectative devant une programmation suspecte. Les observateurs de la scène culturelle locale décident quant à eux, «un début de la fin du festival de Timgad qui doit redonner son blason au terme international».