Au Mondial 2018, lors de la deuxième journée, la Seleçao avait infligé aux Marocains une défaite 1-0, synonyme d'élimination, dans une rencontre où l'arbitrage avait fait débat. Aujourd'hui, les yeux des Maghrébins, des Africains et des fans de la sélection marocaine seront rivés sur la pelouse du stade al-Thumama, en attendant de marquer encore l'histoire. Les hommes du sélectionneur Walid Regragui sont décidés à poursuivre leur aventure et faire honneur au continent africain dont elle est la seule sélection dans cette étape de cette Coupe du monde 2022. Les Lions de l'Atlas ont fait un parcours impressionnant jusque-là, devenant par la force des choses une «véritable surprise» après avoir battu, les Diables rouges belges en phase de groupes, puis l'Espagne (0-0, 3 tirs au but à 0) en 8es de finale, qui se retrouve en crise, avec le remerciement du coach Luis Enrique qui a été démis de ses fonctions dans la foulée et c'est toute une génération de vétérans (Sergio Busquets, Jordi Alba, Dani Carvajal, etc.) qui a dit adieu à la plus prestigieuse des compétitions. Aujourd'hui, les Marocains veulent aussi écarter Cristiano Ronaldo avec la sélection portugaise et ainsi, laisser à l'un des meilleurs joueurs du monde, un très mauvais souvenir pour ce qui devrait être sa dernière Coupe du monde avec la sélection nationale. Les Portugais doivent sortir le grand jeu devant cette coriace, mais surtout très disciplinée et très organisée formation du sélectionneur Regragui. Toujours invaincu dans la compétition, le Maroc a remporté tous ses matchs (face à la Belgique, le Canada et l'Espagne) sauf le premier, contre la Croatie (0-0), avant d'écarter l'Espagne. Il faut reconnaître que Regragui et son staff technique ont bien sûr choisi et surtout bien utilisé les joueurs qui ont surpris de par leur complémentarité, tels Achraf Hakimi du PSG et Noussair Mazraoui du Bayern Munich, sans oublier Ziyech, En-Nesyri, Amrabat, Azzedine Ounahi (Angers), Sofiane Boulal, et surtout, le héros national Bounou qui gardera les buts face à l'armada offensive des Portugais. Mais Hakimi et ses compatriotes doivent aussi ne pas oublier de surveiller les joueurs Portugais, Cristiano Ronaldo et son remplaçant face à l'Espagne Gonçalo Ramos, l'immortel Pepe derrière, Bernardo Silva au milieu et João Felix en pointe. Le sélectionneur charismatique Fernando Santos, qui a plus d'un tour dans son sac lui, qui s'est permis de remplacer Cristiano Ronaldo, furieux d'être mis sur le carreau, dont la réaction n'a pas perturbé, l'expérimenté Santos. D'autre part, les responsables marocains ont même décidé d'encourager leur sélection nationale, en décidant d'organiser pour leurs supporters, pas moins de sept vols aller-retour entre Casablanca et Doha pour ce match des quarts de finale. Ces vols charters vont ainsi renforcer une communauté marocaine déjà très présente au Qatar. Enfin et pour revenir aux joueurs, il y a lieu de noter que grâce à l'exploit contre l'Espagne aux tirs au but, les Lions de l'Atlas deviennent le quatrième quart de finaliste du continent africain, après le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010). Une performance qui a fait réagir les supporters au Maroc qui ont décidé de voir leurs joueurs sur le terrain au Qatar. Les fans de la sélection marocaine espèrent donc que Hakimi et ses coéquipiers battront ce Portugal, qui a écrasé la Suisse (6-1), pour se qualifier en demi-finale, qu'aucune autre sélection africaine n'a pu atteindre. En tout cas, Bounou et ses coéquipiers qui ont déjà fait mieux que la génération Badou Zaki-Merry Krimau, éliminée par la RFA (1-0) au Mexique en 1986 et ajouter une autre ligne en lettres d' «or» dans l'histoire du football marocain, maghrébin et africain.