Le président cubain fait ressortir l'atteinte à l'honneur dont a été victime le joueur. Alors que l'on pensait l'affaire close, elle continue d'alimenter les chroniques. La Fifa a, pourtant, indiqué que le verdict prononcé jeudi dernier était sans appel, cela n'empêche pas les gens de continuer à donner leur avis sur une histoire qui restera gravée, pour longtemps, dans les mémoires. Même les personnes les plus illustres de la planète ont été prises au jeu de la «Zizoumania» prenant fait et cause pour le Franco-Algérien même si celui-ci a été l'auteur d'un geste condamnable. La dernière de ces sommités à se prononcer sur le cas Zidane n'est autre que le président de Cuba, Fidel Castro, dont le pays n'est pourtant pas très porté sur le football. Cela démontre l'impact qu'ont eu la Coupe du monde et le fameux incident de la finale France-Italie au niveau de toutes les populations de la terre. En marge du Sommet du Mercosur (le marché commun sud-américain) qui vient de se dérouler à Cordoba en Argentine, le président cubain a eu à donner son avis sur cette affaire et a tenu à exprimer sa solidarité pour Zidane.«Je n'approuve pas qu'on ait sanctionné l'Algérien (c'est ainsi qu'il l'a qualifié)», a déclaré lenuméro un cubain à l'occasion d'un entretien télévisé. «Je l'ai vu et il a dû être fortement insulté pour réagir ainsi». Fidel Castro va, donc, plus loin que nombre de responsables politiques qui ont eu à parler de cette affaire. Pour lui,la Fifa a fauté en sanctionnant Zidane et il ne fait même pas référence au coup de tête de ce dernier. Le leader cubain met en avant l'honneur du Franco-Algérien qui a été bafoué par le joueur italien. Si l'on suit son raisonnement, la réaction de Zidane (coup de tête) était tout à fait naturelle. Castro réagit en homme d'honneur qui sait que les injures sont parfois plus blessantes que les agressions physiques. Il n'aura fait qu'apporter son soutien à un homme touché dans son amour propre et pour qui le sens de la famille est au-dessus de tout. Cette sortie médiatique du président cubain est à l'opposé de l'avis de la ministre italienne de la Jeunesse et des Sports, Mme Giovanna Melandri qui a estimé que la décision de la Fifa d'infliger des sanctions quasi-similaires à Zidane et à Materazzi était «discriminatoire envers l'Italie», mais elle ajoute que «legouvernement italien a comme fil conducteur le respect des décisions de lajustice sportive internationale et nationale». Le dernier à avoir parlé de cette affaire est Materazzi lui-même qui, hier, a réagi pour la première fois au verdict de la Fédération internationalede football qui l'a suspendu pour deux matches. Dans un entretien accordé, dimanche, au principal quotidien sportif italien,la Gazetta dello sport, le joueur de l'Inter Milan a déclaré: «J'éprouve un peu d'amertume mais je peux marcher la tête haute car j'ail'assurance de celui qui a la conscience tranquille. On m'a déjà collé beaucoup d'étiquettes, presque toutes mauvaises. Dansma vie, j'ai fait des erreurs, mais pas toujours. Je peux me regarder dans le miroir (...) l'important c'est d'avoir la conscience tranquille».