L'Algérie qui est dans l'antichambre des Brics, voit son économie frémir sous l'impulsion de quelques secteurs clés, dont le pétrolier et le gazier. Ainsi et alors qu'elle est en si bon chemin vers la croissance économique, avec à la clé près de 5% de croissance au titre de l'année en cours, selon les dernières estimations du FMI, le président de la République Abdelmadjid Tebboune appelle à mettre les bouchées doubles afin de hisser les niveaux de production tous azimuts. C'est ce qui ressort du dernier Conseil des ministres qui a vu le chef de l'Etat réitérer l'impératif d'une action offensive en vue d'atteindre les objectifs que s'assigne la nouvelle Algérie tant au plan intérieur qu'extérieur. Aussi, le président Tebboune a, à la faveur du dernier Conseil des Ministres, donné des instructions pour hisser le niveau de production de gaz, en vue de préserver la moyenne nationale de consommation, d'une part, et de renforcer l'exportation, d'autre part, en exécution des engagements pris par l'Algérie vis-à-vis de ses partenaires étrangers,a-t-on indiqué à l'issue de ce Conseil qu'a présidé le chef de l'Etat. Le président Tebboune qui a enjoint au ministre de l'Energie et des Mines de mettre en oeuvre ces instructions, n'a pas manqué d'évoquer la feuille de route propre à l'hydrogène, tout en se félicitant de la création de nouvelles sources d'énergie en Algérie. Il a alors préconisé de recourir aux stations de dessalement d'eau de mer pour développer l'hydrogène. La filière du médicament a également été au centre des recommandations émises par le président Tebboune qui a ordonné de produire des vaccins pour enfants et l'insuline en Algérie à compter de 2023. En fait, l'industrie pharmaceutique, loin d'être un secteur fantoche, constitue un levier important de croissance, surtout qu'il s'agit, désormais, de porter le PIB par habitant en Algérie de 4000 à 16000 dollars. C'est à ce titre que le président Tebboune instruit de «réhabiliter le Groupe Saidal afin de lui permettre d'assurer la couverture d'une grande partie des besoins du marché national en médicaments, couverture qui a reculé à 5% alors qu'elle représentait 47% des parts de marché». Notons qu'au chapitre médicament, le chef de l'Etat a vivement instruit de lutter contre toute forme de contrebande des médicaments et de durcir les peines contre toute personne impliquée dans ce trafic d'un nouveau genre. Concernant la santé, le président Tebboune a suggéré une réforme à flux tendu du système de santé national. La réforme «doit se poursuivre tout au long de l'année et non pas pendant une période définie», a-t-il fait savoir en invitant à construire sur la base des acquis; «la situation générale vécue par le pays a eu un impact négatif sur le secteur de la santé, toutefois sa situation qui exige une révision radicale ne signifie pas nécessairement sa reconstruction à partir de zéro», a-t-il dit. Il a surtout ordonné la révision des statuts particuliers de toutes les catégories professionnelles du secteur de la santé, en oeuvrant à promouvoir et moderniser la prise en charge hospitalière et les services de santé. Le président Tebboune a enfin préconisé de «soutenir la spécialisation des hôpitaux par la signature de contrats avec des hôpitaux internationaux spécialisés, en vue de prendre en charge en Algérie les opérations chirurgicales des cas complexes nécessitant des soins spécifiques». Le président Tebboune a en outre encouragé les entreprises de fabrication des navires de pêche à augmenter les taux de production, tout en se félicitant «des efforts consentis par les jeunes dans le domaine de l'aquaculture et des productions halieutiques en dépit des capacités moyennes, ce qui a permis de fournir des ressources halieutiques à des prix abordables au profit des citoyens». Le président de la République a appelé, dans ce cadre, à «la poursuite de cette démarche et veiller à ce que cette activité ne soit pas conjoncturelle» de même qu'il a recommandé de faciliter à ces entreprises l'extension de leurs espaces dans les ports.