La formation professionnelle constitue la colonne vertébrale de l'économie de tout les pays du monde. C'est l'incubateur de la main-d'oeuvre qualifiée pour tous les secteurs d'activité. À cet effet et pour la prochaine rentrée de la formation professionnelle, session de février 2023, les différents établissements se mettent en branle afin d'entamer la campagne d'orientation et de sensibilisation et bien entendu, conjuguent leurs efforts en vue de satisfaire les demandeurs de formation en matière de choix des spécialités. Pour rappel, le ministère de tutelle a rendu public le calendrier relatif à cette session, il est affiché que les inscriptions débuteront le 8 janvier 2023 jusqu'au 18 février et que les journées de sélection et d'orientation auront lieu les 19, le 20 et le 21 février prochain. La wilaya de Bouira, faut-t-il le rappeler, est très bien lotie en matière d'infrastructures de formation, ce sont plus de 30 cen- tres de formation et annexes, cinq instituts spécialisés (Insfp), un Institut d'enseignement professionnelle (IEP) et une antenne pour le Centre national d'enseignement professionnel à distance (Cnepd), qui seront déployés pour contenir les jeunes en quête d'une formation et d'un métier. Ali Houassi, directeur de la formation et de l'enseignement professionnel Dfep de Bouira lors de la tenue du conseil administratif, pédagogique et financier, jeudi dernier à l'Insfp de Draâ El Bordj, en vue de valider le plan de formation de la wilaya et en présence de tous les cadres de son secteur (directeurs, intendants, conseillers et adjoints techniques), est revenu longuement sur l'importance de la campagne de sensibilisation et d'orientation. à l'adresse de ses subalternes, le Dfep exige une feuille de route consistante, afin de vulgariser au maximum l'offre des formations disponibles sur le territoire de la wilaya, éventuellement, organiser des portes ouvertes et des caravanes qui sillonneront toutes les localités de la wilaya, notamment les zones enclavées. De leur côté, les structures de la formation de Bouira, pour rappel, reparties en quatre zones se concertent à l'échelle zonale en vue de préparer la prise en charge des apprenants, notamment des apprentis dans le cadre du zoning, lequel est une gestion interne qui permet entre autres l'organisation de cours théoriques des apprentis (Fttc), la disponibilité des formateurs et des programmes et enfin veiller à faciliter les déplacements des apprenants. Le zoning permet surtout la possibilité de constituer des groupes homogènes, que ce soit au niveau des qualifications et également de spécialités, explique le Dfep de Bouira. Quant aux nouvelles spécialités, pour chaque session, la wilaya en propose au moins trois à quatre. «C'est selon la demande du marché de l'emploi», précise Kamel Saci chef du service apprentissage au Cfpa Mohand Améziane Chibane de Chorfa, en mentionnant que le mode de formation par apprentissage est privilégié par les jeunes, car c'est une formation essentiellement pratique sur le chantier dit-il, évoquant ainsi, l'énergie solaire, le scanner auto comme nouvelles spécialités prisées par les jeunes. Karim Zahar, chef de service orientation et résidentiel du même établissement, revient sur l'évolution de la technologie et l'apparition de nouvelles spécialités qui n'existent pas sur la nomenclature des spécialités du secteur. «Dans ce cas, on saisit la tutelle pour que les services d'ingénierie pédagogique prennent en charge ce genre de problèmes, éventuellement les rajouter sur la nomenclature dans l'un des différents modes ou dispositifs de formation», explique-t-il. La conseillère du même établissement, Nassima Yalaoui, revient sur le programme d'action arrêté par la commission d'orientation et de sélection pour la prochaine session, elle insiste surtout sur les sorties de proximité aux villages éloignés, tels que Chokran, Selloum, Takerbouste, Tiksi Ghiden, Tighilt Gouli, etc. La même conseillère vise particulièrement les femmes au foyer et les adultes non diplômés afin de les convaincre d'acquérir une qualification professionnelle qui leur permettra d'intégrer le monde du travail, «les encourager et les initier à créer une microentreprise, serait l'idéal», précise la même responsable. En effet, celui qui dispose d'un métier ne risque pas de chômer et les diplômés de la formation professionnelle sont essentiellement destinés à travailler pour leur propre compte, notamment avec les différents organes de soutien à l'emploi de jeunes (Anade, Angem, Cnac, etc.). ces diplômés pourront créer leurs microentreprises et se faire accompagner par les conseillers de ces organes, jusqu'au démarrage de leurs projets. Dans le même sillage, la session de septembre 2022 a vu la création d'un nouveau dispositif de formation, c'est la formation- qualification dédiée aux bénéficiaires de l'allocation chômage de l'Anem. C'est une formation de trois à six mois qui permet à ces jeunes d'obtenir une qualification professionnelle qui rendrait plus rapide leur insertion, affirme le directeur de l'emploi, Mohamed Laâredj. «Une première vague de bénéficiaires est déjà en formation dans les structures de la formation professionnelle», dit-il.