La part du privé a par contre régressé suite à la suspension de l'importation des vieilles voitures. Le nombre de véhicules importés par les concessionnaires étrangers installés en Algérie durant le premier semestre 2006 est de 79.896 véhicules pour un montant de 59,031 milliards de DA. Durant la même période de l'année, il a été enregistré 60.495 véhicules (39,638 milliards de DA) soit une hausse de 32%, selon le centre national de l'informatique et des statistiques des douanes algériennes (Cnis). Dans le même contexte, les chiffres des services des douanes révèlent une grande régression dans l'importation par les privés, ce qui confirme l'influence directe des mesures de suspension de l'importation des vieilles voitures. L'achat des vieilles voitures par les privés a régressé d'un taux de 87%, le nombre des voitures importées étant de 2782 véhicules contre 20.632. Cette régression révèle une influence considérable des mesures d'interdiction puisque les privés ont été astreints à s'abstenir d'importer les vieux véhicules à partir de juillet 2005. Les concernés ont bénéficié d'une prorogation de délai suite aux mesures annoncées dans la loi de finances. Cette nouvelle mesure vise à renouveler le parc automobile en Algérie, les estimations périodiques ayant indiqué qu'une moyenne de 70.000 vieux véhicules entraient en Algérie, d'une valeur moyenne de 80 milliards de dinars. L'office national des statistiques (ONS) révèle pour sa part que le parc automobile algérien s'est renforcé, en 2005, de 20.000 véhicules supplémentaires par rapport à 2004. Malgré la progression continue des nouvelles entrées, le taux de renouvellement du parc reste «insignifiant» à environ 4% pour les véhicules de tourisme, a indiqué la même source. Pourtant, notre pays avec plus de 3 millions de véhicules, possède le plus important parc automobile du Maghreb mais l'âge moyen du parc est cependant élevé. Près de 55% des véhicules ont 20 ans et plus, et 80% plus de 10 ans. Toutefois, ces chiffres peuvent être faussés par le fait que les véhicules définitivement immobilisés ne sont pas déclarés. C'est un parc qui est donc appelé à se renouveler à cause, outre l'interdiction d'importer des véhicules d'occasion, de l'obligation du contrôle technique automobile depuis le 21 avril 2005. Plus de 100.000 véhicules ont d'ores et déjà été contrôlés. Les spécialistes du domaine s'accordent néanmoins à dire que le secteur automobile algérien est dynamique et en constante progression, en particulier, du point de vue des ventes de véhicules neufs. Le marché algérien de l'automobile est également libre d'accès à toute entreprise. Les véhicules automobiles sont généralement distribués par des filiales de constructeurs (exemple: Renault, Peugeot) ou par des importateurs exclusifs (exemple: Citroën, Ford). Les concessionnaires veulent saisir notamment cette opportunité pour étendre encore plus leurs activités. D'ailleurs, depuis février dernier, une vingtaine de concessionnaires se sont constitués en association, l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (Acaa) et ambitionnent d'être une force de proposition et une interface entre la corporation et les pouvoirs publics.