Les inspections quotidiennes qu'effectue le wali de Bouira seraient-elles concluantes? Des changements de situations se font remarquer juste après ses passages par diverses localités. Le cas le plus édifiant est bien celui de la ville de Taghzout. Pour rappel, durant sa visite à cette ville, il y a environ un mois, les citoyens lui ont soulevé les désagréments causés par un chantier de construction de 50 logements LSP à l'arrêt depuis l'année 2012. Les travaux de ce chantier auraient été abandonnés, alors qu'ils se rapprochent de la fin du projet. Les habitants de Taghzout révèlent que cette cité, livrée à elle-même, est squattée par des délinquants qui s'adonnent à toutes sortes de fléaux sociaux, d'autant plus qu'elle est située à proximité d'établissements scolaires. «Nous avons peur pour nos enfants, le danger est à côté de l'école» laissent-ils entendre. Ce n'est pas tout, les voyous agressent verbalement tous ceux qui passent à coté. «On n'ose pas passer accompagnés de nos familles par cet endroit, ont entend les pires mots vulgaires», s'indigne un septuagénaire de la ville. Ce jour-là, le wali a rassuré les habitants, en promettant une intervention rapide. Effectivement, cela n'a pas tardé à venir et le chantier a repris de plus belle. Lors de la visite du ministre de l'Habitat dans la wilaya de Bouira le 19 novembre dernier, ce problème lui a été soulevé et il a été décidé de charger l'entreprise Aadl de l'achèvement des travaux. Sans plus tarder, une semaine après, le wali, accompagné du président de l'APW et du directeur du logement, s'est rendu sur les lieux et a donné le coup de redémarrage du fameux projet (50 logements LSP programme 2007, à l'arrêt depuis 2012) et «le plus beau» et en même temps étonnant c'est que le projet sera livré en seulement deux mois. Faut-il rappeler que de nombreux projets similaires sont recensés dans la wilaya de Bouira et le wali tente de les faire redémarrer un par un, « selon la disponibilité des moyens», dit-il pour chacun des cas. L'on cite le projet LSP de Raffour, à l'arrêt depuis plus de 10 ans qui se trouve en bonne voie de reprise, le projet LPA de 50 logements de M'Chédallah qui reprend également et qui serait livré au début de l'année 2023. Faut-il souligner également qu'au niveau de la wilaya «existe pas mal» de locaux commerciau, finis non exploités depuis plus d'une dizaine d'années. Ce sont les fameux projets des 100 locaux commerciaux par communes, qui sont restés fermés et pour la majorité, se sont dégradés. L'on rappelle que les jeunes artisans et les chômeurs ne voulaient pas de ces locaux parce qu'ils sont en majorité mal situés. «On ne peut pas ouvrir un commerce sur ce marché, ils est loin de la ville et le quartier n'est pas fréquenté», justifient les jeunes artisans. L'on rappelle les locaux de Bir Ghbalou, qui avaient subi le même sort de squat illégal par les jeunes pour les mauvaises pratiques juvéniles, là, le wali de Bouira, aussitôt rendu sur les lieux et après un constat de visu, prit la décision de transformer cette bâtisse en polyclinique de la ville. «Laisser des bâtisses finies fermées et non exploitées, elles finiront par se dégrader lentement», explique un ingénieur en génie civil à l'adresse des présidents d'APC, lors d'une rencontre de travail, «alors il est plus que nécessaire de distribuer les logements finis et remettre tous les locaux administratifs ou commerciaux soient-t-ils à leurs utilisateurs avant qu'ils ne subissent des détériorations physiques», explique le même ingénieur. Dans ce sillage, les habitant de la ville de Chorfa appellent les autorités compétentes à procéder à la distribution des logements sociaux situés au centre de la ville, chef-lieu de la commune, le projet a été terminé depuis plus de cinq années, laissent-t-ils entendre.