La sécurité alimentaire étant une préoccupation permanente, sa consolidation est devenue un objectif prioritaire des pouvoirs publics. Et pour savoir où en est le pays, quoi de plus logique que de faire une évaluation de la situation. Un dossier qui s'est invité à la réunion du gouvernement présidée, le 4 janvier 2023, par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Il a été procédé à cette occasion à un point de situation sur la clôture de la campagne moisson-battage 2021-2022, de la production céréalière, de la production des légumes secs ainsi que les capacités de stockage des produits alimentaires. L'évaluation de ces opérations vise à disposer d'une cartographie des capacités de production nationale et de stockage des produits alimentaires s'inscrivant dans le cadre de la stratégie de développement des filières agricoles stratégiques, ont indiqué, dans un communiqué, les services du chef de l'Exécutif. Cette évaluation permet ainsi de s'assurer des résultats réalisés en matière de mise en oeuvre des actions et programmes dédiés au renforcement des bases de la sécurité alimentaire, notamment pour ce qui a trait à l'extension des superficies agricoles et à l'amélioration des rendements pour consolider l'approvisionnement régulier du marché national en produits alimentaires de large consommation et réduire les importations, ont-ils souligné dans leur document. Il faut savoir que le secteur de l'agriculture a accéléré la cadence en 2022 avec en filigrane la consolidation de la sécurité alimentaire du pays, en 2023, à travers la prise de plusieurs mesures et actions lancées par les pouvoirs publics en vue de développer les filières stratégiques, ayant permis de réaliser une croissance à deux chiffres (31% en valeur) et de couvrir 75% du marché. Une nouvelle stratégie a, en effet, vu le jour dans le domaine de la production céréalière visant à développer les procédés de matériaux agricoles, d'irrigation et de stockage. Un groupe de travail conjoint des secteurs de l'agriculture, de l'industrie et de l'irrigation a été installé pour veiller à la concrétisation de la stratégie en question. Un bond significatif a été réalisé en matière de production. 41 millions de quintaux de céréales en 2022 contre 27,6 millions de quintaux en 2021. Pour la filière légumes secs, la production est passée de 0,9 million quintaux en 2021 à 1,18 million quintaux en 2022 pour une valeur de 17 milliards de dinars. Soit un bond de 19%. Pour la pomme de terre, la production a atteint 44,2 millions quintaux en 2022 pour une valeur de 287 milliards de dinars, progressant de 43%. Il faut rappeler que des mesures ont été prises dans le cadre de la concrétisation de la sécurité alimentaire à moyen terme notamment. Parmi elles il y a l'augmentation du prix d'achat des céréales, la révision et l'augmentation de la compensation sur les achats des engrais de 20% à 50% du prix, le renforcement du machinisme agricole, et la facilitation de l'octroi des autorisations de forage des puits au niveau des wilayas. Quelque 6.500 puits ont été réalisés à propos de ce dernier point. À ces initiatives s'ajoutent la création d'une banque de semences et la détermination des sites des capacités de production des exploitations agricoles avec l'emploi des drones et des satellites, ainsi que l'obligation pour les producteurs, de verser les récoltes à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), tout en oeuvrant à l'augmentation des surfaces dédiées aux céréales à 1 million d'hectares dans les wilayas du Grand Sud à l'horizon 2025-2030. Il faut souligner que durant la saison 2021/2022 la filière des céréales, a enregistré une hausse de la production de l'ordre de 48%, comparativement à la saison précédente.