Les services de sécurité ont réussi, ces derniers jours, des coups de filet décisifs dans les milieux de soutien aux groupes terroristes. A Saïda, Relizane ou encore, tout dernièrement, à Oran, des réseaux de soutien et de collecte d'informations ont été démantelés. C'est sur la base de renseignements recueillis auprès de terroristes repentis ou encore de citoyens que ces arrestations ont été opérées. A Saïda, le terroriste Bekkadour A., qui s'était rendu aux éléments de l'ANP, a permis de démanteler un réseau de soutien composé de 15 individus. Bekkadour activait dans les groupes qui sévissaient dans la région de Sidi Mebarek, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. Les renseignements qu'il avait fournis aux forces de sécurité ont permis d'arrêter 15 individus dont 3 ont été écroués par la justice pour les chefs d'inculpation de soutien et d'adhésion à des groupes armés ou encore de soutien et constitution d'association de malfaiteurs. Ce coup de filet a permis de sécuriser plusieurs zones de la wilaya qui vivaient avec la peur des attaques terroristes, notamment les régions de Hassasna, Sidi Mebarek et Bentrif, meurtries par les assassinats de citoyens, le vol de cheptels ou encore le racket pratiqué par les hordes sanguinaires. Un autre groupe de soutien a été démantelé à Relizane. Le recoupement des informations fournies par un terroriste repenti par des citoyens a permis de localiser et de mettre hors d'état de nuire un groupe de soutien qui fournissait des renseignements aux terroristes du Gspc ou encore de Houmet eddaâwa essalafia commandés par un certain Salim El-Afghani. Les forces de sécurité ont réussi à identifier 10 individus habitant le village Messaoud dans la commune de Sidi M'hamed Benaouda, dans la wilaya de Relizane. Après leur arrestation, ces sinistres individus dénoncèrent trois autres de leurs acolytes qui formaient le segment de soutien implanté au douar Chems à quelques encablures de la commune de Oued El-Abtal, dans la wilaya de Mascara. Ce groupe assurait le gîte et le renseignement aux groupes armés qui activent dans la région de Remka, Timexi, Hassaïnia ou encore au nord-est de la wilaya de Mascara. Dernièrement, ces criminels s'étaient illustrés en mitraillant les présents à une veillée funèbre dans la région de Hassaïnia et s'étaient aussi signalés par le vol de plusieurs têtes de mouton. La semaine dernière, ils étaient derrière le dépôt d'un engin explosif sur un terrain de sport dans la commune de Remka. La bombe de fabrication artisanale, qui avait grièvement blessé un enfant de 11 ans, visait probablement des militaires qui avaient l'habitude de jouer au football sur ce stade. Il y a environ un mois, un autre groupe de soutien, qui comptait parmi ses rangs des GLD et même des gardes communaux, avait été démantelé. Le réseau avait fourni des renseignements qui avaient permis aux terroristes de tendre une embuscade à un détachement de la garde communale qui s'apprêtait à prendre la relève dans un poste situé dans la région de Mendès (Relizane). L'attaque avait entraîné la mort de 12 gardes communaux et d'un agent de l'APC. On se rappelle que l'enquête avait conclu à l'implication du responsable du poste de la garde communale, cousin de l'émir du groupe terroriste qui active dans la région, tout comme elle avait conduit au désarmement de plusieurs citoyens qui n'avaient pas riposté quand les terroristes quittaient les lieux de leur forfait. A Oran, après l'élimination du terroriste M'himda, alias Djaâfar et ses «invités» au nombre de trois, les forces de sécurité ont opéré un vaste coup de filet dans les quartiers de Sidi Lahouari et Planteurs qui s'est soldé par l'arrestation de 7 individus qui constituaient l'«appendice» de soutien à Djaâfar et au noyau du Gspc qu'il comptait installer à Oran. L'intervention des forces de sécurité a permis de casser une structure qui devait être constituée d'éléments non encore identifiés, étrangers à la région et inconnus des services de sécurité. Ces éléments comptaient sur cet atout pour «s'incruster» dans le tissu urbain pour y perpétrer des attentats contre des éléments des services de sécurité et contre des personnalités connues. Les citoyens doivent rester vigilants pour déjouer les desseins de ces hordes de sanguinaires qui restent encore tentées par des coups d'éclat surtout dans les milieux urbains pour profiter de l'impact médiatique de leurs forfaits. L'expérience a prouvé par le passé que ces groupes s'appuient le plus souvent sur des individus natifs de la région, oisifs, repris de justice ou encore sur les réseaux de dealers.