La présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, (Hatplc), Salima Mousserati, a affirmé que ses services ont enregistré 466 plaintes rapportant des faits de corruption», depuis l'installation de ses membres, en juillet dernier. Elle intervenait, hier, lors de son passage au Forum de la radio algérienne. La première responsable de cette institution, créée par l'article 204 de la Constitution, a davantage expliqué que «parmi ce nombre, 177 plaintes ont été signalées sous couvert d'anonymat. Celles-ci seront, selon la même responsable, mises en stand-by, mais serviront toutefois à la collecte d'informations utiles autour de ce qui a trait à la corruption. «Pour les autres plaintes, soit les 267 autres, ces dernières ont été suivies par l'ouvertures des enquêtes», a-t-elle expliqué. «Je supervise personnellement la réunion périodique de la cellule de suivies afin d'étudier les plaintes, après quoi les services mis en cause ou les autorités tutélaires seront contactés dans le cas où ces déclarations répondent aux conditions formelles mentionnées à l'article 6, fondées sur des données indiquant des soupçons de corruption». Se référant à la loi 22-08, Mousserati a expliqué que «toute personne physique ou morale, en possession d'informations, données ou preuves relatives à des faits de corruption, a le droit de les signaler à la Hatplc». Plus explicite, elle dira que «pour être recevables, les plaintes doivent être écrites, signées et comporter des éléments se rapportant aux faits de corruption et des détails suffisants afin de déterminer l'identité du lanceur d'alerte ou du plaignant». Afin d'éviter les déplacements aux dénonciateurs, cette institution prévoit de mettre en place un espace on ligne qui sera lancé prochainement comme révélé par sa présidente. Le travail de cet organisme ne concerne pas seulement le traitement des plaintes, mais bien plus. Un travail à la fois titanesque et minutieux est engagée par la Hatplc, qui a peaufiné toute une stratégie pour aller de l'avant. La Haute autorité de transparence... «se dotera bientôt d'une unité centrale dédiée aux enquêtes administratives et financières, sur le crime d'enrichissement illicite, criminalisé et puni par la loi 06-01 pour les fonctionnaires. Celle-ci sera installée dès que la Hatplc aura achevé l'élaboration de ce projet et l'aura soumis à la présidence de la République pour étude», a révélé la même responsable. «Aussi, nous sommes en train d'apporter les dernières touches aux indicateurs de performance, et c'est la dernière phase de préparation du lancement de la stratégie nationale de transparence qui sera mise en oeuvre à la fin du premier trimestre de cette année», a-t-elle dévoilé. Ceci avant de faire savoir que la Hatplc a tracé cinq objectifs dans le cadre de la stratégie nationale de transparence, à savoir la moralisation de la vie publique, le renforcement de la transparence, la récupération des biens dans le domaine économique, le renforcement du rôle des autorités de contrôle, et le renforcement des médias et de la société civile». L'application de cette tactique nécessite l'implication de toutes les forces vives et actives de la société». L'intervenante n'a pas manqué l'occasion de revenir sur la contribution de l'Algérie au niveau international, à l'élaboration et à la ratification de plusieurs accords internationaux et régionaux, qui lui ont permis de jouer «un rôle pivot», a-t-elle souligné. Cela avant d'exprimer son souhait de «voir l'expérience nationale en matière de lutte contre la corruption et de prévention devenir un modèle à suivre aux niveaux régional et mondial».