La présidente de la Haute Autorité de Transparence et de Lutte contre la Corruption, Salima Mousserati, a déclaré, hier, que son autorité a enregistré 466 dénonciations contre la corruption en 2022. Lors de son intervention au Forum de la Chaîne I sur les ondes de la Radio nationale, Mme Mousserati a évoqué aussi l'installation d'une cellule pour le suivi de ces dénonciations que son Autorité étudie. Cependant, la haute Autorité n'engage pas de procédure pour ces dénonciations. «Actuellement, nous avons une cellule de suivi composée de cadres de la Haute autorité à savoir des juristes, des experts en finances et des statisticiens avec lesquels je me réunit tous les jours pour étudier ces dénonciations», a indiqué la même responsable, ajoutant «dès qu'un cas répond aux critères stipulés dans l'article 6, conformément aux données qui suspectent un cas, nous contactons l'administration ou bien l'autorité de tutelle pour plus d'information». Et de préciser : «Nous avons adressé, dans ce cadre, 46 demandes et nous n'avons reçu jusqu'alors que 26 réponses». Et d'évoquer, dans le même contexte, le lancement de plusieurs plate-formes électroniques pour recevoir les signalements des citoyens et les déclarations de biens, appelant à «la contribution du citoyen dans la bataille de lutte contre la corruption». Mme Mousserati a rappelé que la Constitution de 2020 avait conforté davantage le système juridique et institutionnel lié à la transparence, à la lutte et à la prévention de la corruption, en hissant l'instance nationale de prévention au rang des organes de contrôle, tout en lui conférant de plus larges prérogatives. A l'échelle internationale, Mme Mousserati est revenue sur la contribution de l'Algérie à l'élaboration et à la ratification de plusieurs conventions régionales et internationales, formulant le vœu de voir l'expérience de l'Algérie en matière de lutte et de prévention contre la corruption s'ériger en «modèle à suivre aux plans régional et international». Par ailleurs, la même responsable a indiqué que la mise en œuvre de la stratégie nationale élaborée par son instance et devant être lancée d'ici la fin du premier trimestre de l'année en cours, requerrait l'adhésion de l'ensemble des forces vives et actives de la société. Elle a, dans ce cadre, précisé que «le succès de cette stratégie, indissociable du processus intégré d'exécution et de suivi des mesures de consolidation de la transparence et de la lutte contre la corruption à l'échelle institutionnelle et sociétale, requiert l'adhésion de toutes les forces vives et des différentes parties concernées au sein de la société».