La célébration du Nouvel An amazigh, Yennayer, le 12 janvier, dans la wilaya de Souk Ahras, est une tradition millénaire, annonçant un nouveau cycle de saisons d'abondance et de fertilité. Othmane Mennadi, professeur d'histoire à l'université Mohamed-Chérif Messaâdia de Souk Ahras, a expliqué que, dans les zones rurales de la wilaya de Souk Ahras, il est de tradition pour Yennayer que les familles et les proches se rassemblent autour de tables garnies de couscous, de mouloukhia et de aâsida.Selon le chercheur, la célébration de Yennayer, observée partout en Algérie, constitue un repère entre deux cycles annuels, qui annonce l'entrée de plain-pied dans la saison froide, mais aussi de renouveau dans le travail de la laine, de la poterie, du cuir, pour ce qui est de l'artisanat.Yennayer est également une occasion pour les femmes de fabriquer une nouvelle vaisselle en argile, telle que des marmites et des tadjine.M. Mennadi a fait état de ressemblances dans les rituels de la célébration de Yennayer à Souk Ahras et dans les régions voisines comme M'daourouch, Sedrata et Lahdadda. Il était de coutume dans ces régions, en signe d'optimisme, de nettoyer l'âtre du feu de bois, dans la cuisine traditionnelle, où l'on prend soin de ne déplacer qu'une seule pierre sur les trois qui supportent le chaudron ou le tadjine, afin de retirer les cendres. Traditionnellement, le chef de famille sacrifie un bouc de couleur noire pour la circonstance.