Des températures très élevées allant de 40° jusqu'à 49° ont été enregistrées. La saison de la grande canicule s'est solidement installée. L'ensemble des régions du pays, et plus particulièrement le nord de l'Algérie subissent, depuis plusieurs jours, une chaleur suffocante, accompagnée d'un taux d'humidité qui avoisine les 70%: le mois de juillet est particulièrement chaud. Des températures très élevées, allant de 40° jusqu'à 49°, ont été enregistrées ces derniers jours plus particulièrement dans les régions du Sud. Mais ce n'est pas terminé. Les Algériens vont encore en souffrir puisque cette vague de chaleur qui «calcine» de nombreuses régions du pays, dont la capitale, persistera jusqu'à samedi prochain, annonce-t-on à l'Office national de météorologie (ONM). La population fait comme elle peut pour s'acclimater à ces températures caniculaires. Hier, le mercure a affiché 32° à Alger et Oran, 38° à Constantine, Tlemcen et Tizi-Ouzou, 42° à Béchar, 47° à Hassi Messaoud et 46°à Tindouf et In Salah. Mais ce qui donne cette impression de forte et étouffante chaleur dans les régions du littoral, c'est le taux élevé d'humidité. «Ces températures sont normales et n'ont pas dépassé leur moyenne saisonnière durant le mois de juillet», indiquent les responsables de l'ONM. Le cas se présente notamment dans la région du Centre, où les services de la météo ont enregistré un taux d'humidité de 58% à Alger durant les journées de jeudi et vendredi derniers. Sur les villes côtières, bien que plus clémente, la chaleur y a néanmoins atteint des seuils difficilement tolérables à cause justement d'une humidité qui a frôlé les 70%. Selon l'ONM, la hausse des températures est due à la présence d'une dépression atmosphérique au centre du Sahara qui oriente des courants sud-ouest chargés d'air chaud vers les régions citées, à l'instar de Mascara, Chlef, Ghilizane, Djelfa et Médéa. Les responsables de l'ONM se veulent rassurants en indiquant que les températures enregistrées dans les régions côtières sont saisonnières. Bien entendu, les régions du Sud sont celles qui connaissent les températures les plus élevées dépassant les 45° au centre du Sahara. Cependant, si aucune victime de cette canicule n'a été signalée, il n'en demeure pas moins que la situation a causé beaucoup de désagréments aux citoyens, surtout dans les villes comme Alger où la pollution complique réellement tout déplacement à pied. Mais ce sont surtout les enfants, les personnes âgées, et particulièrement les personnes qui souffrent d'insuffisance respiratoire qui restent vulnérables à cette chaleur. Il faut souligner que de pareils pics de chaleur ont été enregistrés par le passé en Algérie. Le record a été atteint en 1975, quand le thermomètre a été bloqué à 46 degrés à l'ombre dans certaines wilayas du pays telles Alger, Tizi Ouzou et Bouira. La même température a été enregistrée en 2003. Durant les années 1988 et 1999, les températures ont respectivement atteint 44 et 42 degrés à l'ombre dans les villes côtières, précisément à Alger. D'ailleurs, plusieurs cas d'hospitalisation ont été enregistrés après la canicule. Ces pics ont d'ailleurs été compliqués par des feux de forêt qui avaient ravagé des milliers d'hectares. Mais, le malheur des uns fait le bonheur des autres: si plusieurs catégories de citoyens souffrent de cette chaleur, en revanche, ce sont les vendeurs d'appareils de climatisation et de glace qui en tirent un réel bénéfice.