Les longues nuits passées en prison loin des siens au milieu d'un monde cruel et sans pitié, la peur, le stress ont développé diverses maladies chez cet homme habitué à une vie de famille tranquille. Devant le mutisme des responsables du holding bâtiment et matériaux de construction, dissous par ordonnance présidentielle, la famille d'un ex-cadre supérieur ayant servi son pays, plus de 27 ans dans différents postes de responsabilité à travers plusieurs wilayas du pays, compte entamer une grève de la faim samedi au niveau de son domicile situé à la cité 100 Logements. Cette décision est venue, après que tous les moyens de recours pour faire valoir ses droits ont été épuisés. Sans aucune ressources avec une incapacité à 100%, une femme atteinte de cardiopathie aiguë et quatre enfants en bas âge, B.Chaïbeddera ex-cadre ayant occupé les fonctions de P-DG de plusieurs entreprises publiques, avait été incarcéré durant 42 mois dans le cadre de l'opération «mains propres» lorsque des dizaines des cadres avaient été jetés en prison injustement avant d'être relâchés des années plus tard. Jugé par le tribunal criminel de Djelfa, il fut relaxé et lavé de toutes les accusations retenues contre lui. Les longues nuits passées en prison loin des siens au milieu d'un monde cruel et sans pitié, la peur, le stress ont développé diverses maladies chez cet homme habitué à une vie de famille tranquille. Une hémopathie grave, une cirrhose du foie aggravée d'une schizophrénie font qu'il est aujourd'hui sous soins intensifs à l'hôpital de Tissemsilt. A sa sortie de prison il n'a jamais cessé de réclamer ses droits, à savoir le paiement de ses indemnités s'élevant à 390 millions de centimes que le secteur du bâtiment lui doit après une longue carrière en tant que cadre supérieur ayant servi dignement son pays. Menacé d'expulsion par les services de l'Opgi pour non-paiement de loyer, il lance un appel pressant aux responsables et aux âmes charitables pour l'aider à surmonter cette rude épreuve, les journalistes les responsables locaux, les responsables du secteur du bâtiment, les lecteurs des journaux sur tout le territoire national sont priés de le soutenir dans son combat pour faire valoir ses droits avant qu'il ne soit trop tard. Approché, M. B.Chaïbeddera nous dira qu'il entamera avec sa famille une grève de la faim au niveau de son domicile à la cité 100 Logements, jusqu'à l'obtention d'une réponse à ses requêtes, et que cette décision était l'ultime recours pour lui dans la mesure où il n'a reçu aucune réponse émanant des responsables concernés. Une famille composée de six personnes, dont quatre enfants, est en train de payer les erreurs des hommes qui ne daignent même pas reconnaître que par leur faute des êtres humains ont été humiliés et réduits à la mendicité. Il est temps qu'une solution équitable soit trouvée pour sauver cette famille avant qu'il ne soit trop tard.