L'état des archives laisse à désirer et elles peuvent être endommagées si rien n'est fait pour leur conservation. L'état des archives de l'état civil de la commune de Blida connaît en permanence des dégradations causées essentiellement par le flux important des citoyens en quête d'un extrait de naissance original, appelé administrativement le 12, indispensable pour les pièces d'identité, la nationalité et autres dossiers administratifs. Dans ce sens, les registres contenant les inscriptions originales sont maniés et consultés à longueur de journée par les agents de l'APC de Blida pour remplir ce genre d'extraits de naissance, ce qui leur porte de graves préjudices à travers le temps. A ce jour, leur état laisse à désirer et ils peuvent facilement être endommagés à 100% si rien n'est fait pour leur bonne conservation. D'après une source émanant de cette APC, plus de 2000 extraits de naissance sont délivrés quotidiennement à partir des registres par le service de l'état civil de l'APC de Blida aux citoyens natifs de cette même ville et dont une bonne partie habite en dehors de cette wilaya. D'ailleurs, le nombre important de ces citoyens est visible à l'extérieur du siège de l'Assemblée populaire communale où la queue, constituée d'hommes et de femmes et même de vieux et d'enfants, est carrément flagrante de bon matin tout autour de l'édifice. Ce phénomène est beaucoup plus remarquable en cette saison estivale puisque l'extrait de naissance n°12 devient indispensable lors des dépôts de dossiers relatifs aux recrutements dans la Fonction publique qui se fait actuellement. D'autres qui sont en vacances préfèrent profiter du vide pour passer le permis de conduire ou avoir un passeport. Tout cela, et en dehors d'autres raisons qui nécessitent cet extrait de naissance, provoque un «spectaculaire» flux de citoyens. Toutefois, le flux en question et quotidien devant le siège de l'APC touche non seulement sa notoriété dans la mesure où cela constitue un signe de bureaucratie et d'humiliation par excellence, et surtout l'état des registres de l'état civil qui sont menacés par leur utilisation fréquente accentuée par l'incompétence des agents de l'APC qui n'ont pas reçu de formation en matière d'archivage et la bonne manière de consulter des documents dont certains remontent à la fin du XIXe siècle. Enfin, et en attendant qu'une solution soit trouvée afin de préserver des données «vitales», notamment pour les Blidéens, l'informatisation de l'état civil à Blida, comme cela a été déjà fait dans certaines APC du pays, demeure incontournable afin de sauver nos archives qui risquent de «disparaître» à tout moment à cause de l'insouciance et du laxisme de nos responsables.