Selma Bédri, feu Rabah Barik, feu Kouadri étaient ces trois magistrats de la cour de Boumerdès, des juges du siège, de différentes générations, qui avaient une réputation qui faisait froid dans le dos. Ce trio avait acquis une drôle de pub par les verdicts assommants, certes, mais qui allaient en droite ligne avec l'application de la loi. Les circonstances atténuantes en criminelle, dans des dossiers où la morale était tout simplement bafouée, étaient souvent «outlaw»! Durant les débats, aucun écart n'était permis. Les parties en présence avaient intérêt à se tenir à carreau, sinon, c'était le gourdin de la loi qui se chargeait d'expliquer aux détourneurs de propos avalables, ce qu'il y a à expliquer et d'une drôle de manière! À Boumerdès, il se trouve des magistrats de valeur et si la chancellerie avait pris le soin de trier les magistrats entre les bons et les moins bons, elle aurait échoué! C'est dire si la bonne foi y était, et y est encore. Et les trios dont nous vantons les mérites, ne sont pas uniques et l'austère Med Abdelli, l'ex-président de cour, puis Hakim Daâlache, en arrivant de Constantine au siège, aux côtés de Djamila Zigha, la première femme nommée procureure générale du pays, puis, Abdenour n' étaient pas étonnés de voir plus tard, les Fouad Brahimi, feu Rabah Barik Djlillali Ballala, Lamine Louaïl, Bouzid Khelloufi, Ahmed Mihoubi, Djamila Meriem Bellih, Med Boukhatem, Yasmina Nouiri, Malika Djabali, Bouchra Mihoubi, Nacer Ouadhah, Djebrane, Faïza Hadjadj, Djamel Lidjaoui, Moncef, Selma Bédri, Louli Belgacem, Moufida Afsasfa, Yassine Bensari, Hakim Daàlache, Abdenour, Naïma Dahmani, ces excellents juges et procureurs qui ont tant donné à la justice sous d'autres cieux en d'autres occasions, surtout durant la décennie noire quand certains magistrats ne voulaient pas sièger sans le port d'une cagoule. Et puis cette présidente du tribunal de Boumerdès quand elle faisait partie d'une composition criminelle, en compagnie de la terrible Nassima Saâdâ, Aïe! Aïe! Aïe! Aucune circonstance atténuante! Ils marqueront leur passage sur la côte de «Rocher noir», comme ils l'ont fait à Tizi Ouzou, Alger, Chlef, Sétif etc.