La question palestinienne est plus que jamais sous les feux de la rampe. Elle ne les a, d'ailleurs, pas quittés depuis la prise d'assaut de l'Esplanade de la Mosquée d'Al-Aqsa par un ministre extrémiste sioniste. Et c'est encore à partir d'Alger, qui en a fait une question centrale, que la sensibilisation à sa dimension dramatique, tragique a résonné. Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a appelé, dimanche, les pays arabo-musulmans à se positionner, tel un seul homme, en faveur de la cause palestinienne face à l'entité sioniste. L'Algérie s'attelle à travers la 17e Conférence de l'Union des conseils des pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (Upci) (qu'abrite Alger depuis le 29 janvier, Ndlr) à définir les positions et engagements des pays participants face à cette situation, a assuré Salah Goudjil. Il importe «de prendre une même position contre l'entité sioniste», a déclaré le président de la chambre haute lors de l'allocution qu'il a prononcée lors de l'ouverture de ce rendez-vous soulignant «la grande responsabilité qui incombe aux pays et Parlements arabo-musulmans quant à la situation que traverse le peuple palestinien». À ce propos, Salah Goudjil s'est dit fier de la position algérienne envers la cause palestinienne. «Nous serons toujours avec la Palestine, qu'elle ait tort ou raison...», a-t-il tonné faisant référence à la formule du défunt président Houari Boumediene. Et inévitablement les fantômes du passé ont ressurgi. Ceux qui continuent de hanter la mémoire des Algériens, de leur histoire coloniale toute aussi sanglante, barbare et tragique que celle vécue par près de trois quarts de siècle par le peuple palestinien. Le combat du peuple palestinien est une «question de décolonisation» comme celui qu'a mené le peuple algérien contre «l'extermination dont il était victime durant 132 ans d'occupation française, avec comme prix de son indépendance», a souligné le président du Sénat. Un sacrifice qui n'en finit pas pour le peuple palestinien. Les forces d'occupation sionistes «ont tué plus de 200 Palestiniens, dont plus de 50 enfants, blessé des milliers d'autres et démoli plus de 800 maisons palestiniennes», a récemment dénoncé sur Twitter, la députée américaine du Michigan, Rashida Tlaib, d'origine palestinienne. Le génocide se poursuit en ce début d'année. De jeunes Palestiniens sont abattus de sang-froid à Al-Khalil, Jénine, villes martyres de la Cisjordanie occupée. 35, dont huit enfants sont tombés sous les balles assassines des forces de répression de l'entité sioniste. Il faut savoir que ce n'est pas la première fois que le président du Conseil de la nation évoque la guerre de Libération nationale pour mettre au centre des débats la question du droit des peuples à décider de leur destin. La glorieuse Révolution du 1er Novembre «a éclaté pour la liberté et les droits de l'homme ainsi que le droit des peuples à l'autodétermination, un principe que l'Algérie a plaidé dans les forums internationaux, comme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination conformément à la légalité internationale et celui du peuple palestinien à établir un Etat indépendant avec El Qods pour capitale, avait souligné Salah Goudjil lors de la visite de la délégation parlementaire européenne conduite par l'euro-député italien Andrea Cozzolino coprésident de la Commission parlementaire mixte «Algérie-Union européenne, qu'il avait reçue le 19 septembre 2022. Le président du Sénat a encore réitéré, dimanche dernier, son appel à l'unification des rangs palestiniens. Il faut rappeler que c'est le 6 décembre 2021 que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé l'organisation d'une Conférence unificatrice des factions palestiniennes qui devait se tenir dans la capitale algérienne, avant de porter la question palestinienne au coeur du 31ème Sommet arabe qui s'est tenu les, 1er et 2 novembre à Alger.