La cause palestinienne et l'impérative unification des rangs arabe et musulman pour faire face à l'entité sioniste, ont été au centre de la première journée de la 17e session de la Conférence de l'Union des parlements des pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (UPCI), dont les travaux ont débuté dimanche à Alger. A cette occasion, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a souligné que la cause palestinienne demeurera la première cause centrale de la nation musulmane, de l'OCI et de l'UPCI. Le Président Tebboune a appelé à l'intensification des efforts en vue de mobiliser davantage de soutien politique et matériel en faveur du Peuple palestinien pour lui permettre de résister face aux crimes systématiques et à large échelle dont il est victime, notamment devant l'entêtement de l'occupant sioniste qui persiste dans ses graves violations à travers l'expansion de ses colonies. Abordant les efforts fournis par l'Algérie pour soutenir le peuple palestinien dans sa lutte contre l'occupant sioniste, le Président Tebboune a affirmé que l'Algérie "œuvrera avec les frères dans le monde musulman et avec tous les pays qui défendent le droit et la liberté dans le monde, à la consécration de la qualité de membre à part entière de l'Etat de Palestine aux Nations Unies". Il a appelé par la même occasion l'UPCI à "accompagner les frères palestiniens vers le parachèvement de ce projet national et la concrétisation des échéances nationales prévues par la feuille de route adoptée". S'adressant aux membres de l'UPCI, il dira que "vous vous rencontrez aujourd'hui, vous porteurs des aspirations de nos peuples islamiques, dans un contexte international et régional marqué par des conflits complexes et de multiples crises, en tête desquels les crises énergétique et alimentaire qui menacent le monde entier, en sus d'autres dangers tels que le terrorisme et l'incursion intellectuelle visant à attenter à nos référents et à détruire nos sociétés". Appelant les participants à la nécessité de créer un Comité de sages pour contribuer à la résolution des conflits et à faire prévaloir le dialogue pour le règlement des crises dans le monde musulman, il a préconisé la création d'un centre de recherche pour le renforcement de l'immunité intellectuelle face aux mutations effrénées du numérique auxquelles sont exposées les sociétés musulmanes". "Ce centre relèvera de l'UPCI", a-t-il précisé, ajoutant que "l'Algérie est prête à l'accueillir". Dans le même contexte, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a appelé les pays arabo-musulmans à se positionner, tel un seul homme, en faveur de la cause palestinienne face à l'entité sioniste, affirmant que l'Algérie s'attelait à travers la 17e conférence de l'Union des conseils des pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (UPCI) à définir les positions et engagements des pays participants face à cette situation. Soulignant "la grande responsabilité" qui incombe aux pays et parlements arabo-musulmans quant à la situation que traverse le peuple palestinien, M. Goudjil a exprimé sa fierté de la position algérienne envers la cause palestinienne. Evoquant les points communs entre le combat du peuple palestinien et celui qu'a mené le peuple algérien contre "l'extermination" dont il était victime durant 132 ans d'occupation française, avec comme prix de son indépendance 5.400.000 martyrs, M. Goudjil a souligné que pour les deux peuples il s'agit d'une "question de décolonisation". Le président du Conseil de la nation a appelé par la même, le peuple palestinien à "unifier ses rangs", une idée pour laquelle l'Algérie a mené un long combat qui a été couronné par la signature par les factions palestiniennes de la "Déclaration d'Alger" dans le cadre de "la Conférence d'unification des rangs palestiniens, initiée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. De son côté, le Secrétaire général de l'UPCI, M. Mouhamed Khouraichi Niass a affirmé que l'Union fondait de grands espoirs sur l'Algérie, notamment en cette conjoncture où le monde islamique a besoin de davantage de consensus et de cohésion, mettant en avant la centralité de la cause palestinienne pour le monde islamique. Il a souligné qu'il s'agissait d'une cause centrale pour les musulmans, car représentant "la tragédie de tout un peuple opprimé depuis plus de 70 ans" par l'entité sioniste inique. Khouraichi a salué à l'occasion les récentes résolutions onusiennes inhérentes à la question palestinienne, notamment la résolution exhortant la Cour internationale de justice à évaluer l'impact des perpétuelles violations sionistes à l'encontre du peuple palestinien et son occupation de longue date "Les pays musulmans ne doivent pas rester les bras croisés ni laisser les résolutions onusiennes demeurer lettre morte", a souligné M. Khouraichi estimant "qu'il est inadmissible de poursuivre la politique des deux poids deux mesures". Pour sa part, le président de la grande Assemblée nationale de la République de Turquie, Mustapha Chantoub a mis en avant l'importance de la solidarité entre les peuples musulmans, notamment ceux opprimés, citant les agressions barbares infligées aux Palestiniens et aux minorités rohingya en Birmanie entre autres minorités à travers le monde. Il a ajouté que la situation des musulmans "nous impose aujourd'hui une réforme institutionnelle au niveau du secrétariat général de l'Union", se disant convaincu que la "présidence par l'Algérie de l'Union sera susceptible de renforcer le travail de cette dernière et de promouvoir son rôle à l'avenir". L'Algérie s'est vue confier la présidence de l'Union des conseils des pays membres de l'OCI lors de la 17e session de l'Union, en remplacement de la Turquie.