En cette nouvelle année 2023, l'Algérie multiplie les actions et les initiatives politiques, en parfaite symbiose avec ses référents diplomatiques et son histoire de pays avant-gardiste, en matière de soutien aux causes internationales justes. Il faut croire que l'Algérie, à l'apogée de son aura diplomatique, est appelée à assumer un rôle prépondérant dans les gestations géopolitiques mondiales et, en particulier dans le monde arabo-africain. À ce titre, les récentes missives adressées par le président Tebboune aux émirs du Golfe, dont le Qatar, l'Arabie saoudite et le Koweït ont suscité un certain nombre de lectures géostratégiques et géopolitiques mondiales. Quoi qu'il en soit, l'Algérie consciente de son rôle en matière d'apaisement des conflits et de réunification des rangs arabes, musulmans, africains et même des pays non alignés, voit son rôle diplomatique prendre de l'ampleur au fil des crises et des tensions régionales et internationales. Il va sans dire que les agressions perpétrées contre le peuple palestinien dans ses territoires occupés et les exactions meurtrières commises par l'armée israélienne, sont au coeur des préoccupations du monde arabe et, a priori, de l'Algérie qui en a fait sa priorité. Fidèle à ses engagements, l'Algérie loin de vouloir jouer une quelconque mascarade médiatique, entend resserrer l'étau autour de l'occupant sioniste dont les crimes sont à classer comme étant un véritable génocide programmé. Dans ce cadre, il n'est pas écarté que l'Algérie puisse aboutir à des propositions concrètes et nouvelles de soutien au peuple palestinien martyr. Des mécanismes nouveaux et innovants, en matière de procédures et de formules à suivre pour aboutir à des sanctions et des actions concrètes de condamnation unanimes des sauvageries sionistes en territoires occupés de Palestine. Autant dans les réseaux sociaux, parmi les activistes mondiaux favorables à la question palestinienne, qu'au niveau des différentes institutions parlementaires et politiques européennes, l'idée de classifier Israël comme étant un état d'apartheid commence à germer dans les différents espaces diplomatiques. Le monde arabe a également une responsabilité historique vis-à-vis de la Palestine, en ce sens que des mécanismes inédits doivent être actionnés pour exiger la protection du peuple palestinien d'un génocide planifié. Les récentes statistiques des différentes institutions internationales viennent confirmer que les assassinats de civils palestiniens inoffensifs, dont des enfants ont plus que quintuplé en 2022, comparativement aux années précédentes. Pour l'Algérie, en sa qualité de présidente en exercice de la Ligue arabe, la responsabilité de défendre le peuple palestinien est plus que jamais d'actualité. La récente conférence de l'Union parlementaire des Etats membres de l'OCI, dont la 17éme session vient de s'achever à Alger, confirme cette constance inébranlable de l'Algérie vis-à-vis de la question palestinienne. Dans la foulée des événements qui ont jalonné le 31ème Sommet arabe, sanctionné par la déclaration inédite d'Alger, l'Arabie saoudite vient de revoir sa copie et rejeter l'accord de normalisation avec l'entité d'Israël. Espérons seulement que ce sera le prélude à une avalanche de révision ou de rejets des accords de normalisation des pays arabes avec l'entité d'Israël. Par contre, il ne faudra rien attendre de la part du Maroc, dont le ministre des Affaires étrangères vient de condamner la riposte palestinienne aux sauvageries commises partout dans les territoires occupés. Il faut dire que le sommet arabe d'Alger n'a pas fini de revigorer le monde arabe, plus enclin à s'assumer en tant que bloc émergent et force, à part entière dans la nouvelle carte géopolitique et géostratégique mondiale que certains voudraient redessiner unilatéralement. D'ailleurs, la déclaration d'Alger qui avait sanctionné le sommet arabe d'Alger, a vu l'adoption à l'unanimité des propositions du président Tebboune, parmi lesquelles la mise en place d'un «groupe de contact de la Ligue arabe au niveau ministériel», auquel il serait attribué «un rôle effectif dans la résolution de la crise en Ukraine», conformément aux principes de la charte de l'ONU. Une volonté affichée par l'Algérie et, de plus en plus, de pays arabes de profiter de ce déclic provoqué par les effets de cette double crise mondiale. Les déclics sont multiples, mais la finalité est commune. De tout temps, l'Algérie n'a eu de cesse de plaider en faveur d'une justice et égalité, à travers un nouvel ordre international. L'Algérie croit dur comme fer que le monde arabe et musulman, doit être partie prenante dans la redéfinition des contours du nouvel ordre mondial. «Préserver nos intérêts communs et se positionner en tant qu'acteur influent et agissant pour dessiner les contours d'un nouvel ordre international basé sur la justice et l'égalité souveraine entre Etats», est-il noté dans la déclaration dd'Alger, qui a vu la participation, entre autres responsables mondiaux, Antonio Guterès SG de l'ONU. Terrain de luttes géopolitiques, la Méditerranée a vu la multiplication des pressions et manoeuvres politico-diplomatiques de puissances mondiales, principalement ces dernières années. L'Algérie qui dispose d'un héritage diplomatique confortable, saura guider le monde arabe.