L'accroissement du nombre des communes et des wilayas permettra de rapprocher effectivement l'administration de l'administré. Un nouveau découpage administratif, portant sur l'installation de walis délégués à la tête des grandes daïras, est fin prêt, avons-nous appris d'une source proche du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il s'agit, selon la même source, d'un avant-projet qui se trouve à l'heure actuelle dans les tiroirs du département de M.Zerhouni et qui n'attend que l'aval du président de la République. De grandes daïras, à l'instar de Boussaâda, Akbou, Aïn El-Beïda, Theniet El Had, Sour El Ghozlane, Berrouaghia, Azazga, Timimoun, Djanet...seront concernées par les dispositions de ce nouveau document. La désignation de walis délégués pour la gestion de ces pôles régionaux, ajoute notre source, est une mesure provisoire qui intervient avant leur promotion définitive au statut de wilaya. Depuis l'annonce par le président Bouteflika, dès 2001 de la reforme des structures de l'Etat, un débat très animé a été mené autour du ce thème. L'expérience du gouvernorat du Grand Alger allait être élargie à d'autres grandes villes, n'étaient les obstacles législatifs. Il y a la nouvelle mouture de la Constitution qui prévoit de remodeler le paysage administratif du pays et de réformer les codes des APC et des APW. Néanmoins, la colère populaire, crachée incessamment sur la figure des responsables locaux, est l'une des raisons les plus vigoureuses qui ont amené les centres de décision à corriger un découpage territorial qui a montré ses limites. Il est récurrent de voir des citoyens qui réclamaient, en allant jusqu'à l'émeute, le changement d'une réalité économique et politique incarnée dans les édifices publics représentant leur appartenance administrative à telle daïra ou à telle wilaya. Des rumeurs ont circulé depuis la visite effectuée par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur à la wilaya de Tissemsilt au mois de mars dernier où il a parlé de la décentralisation et de la nécessité de revoir le découpage administratif . On faisait entendre alors, que pas moins de 15 nouvelles wilayas seront créées. Il faut dire que les trois découpages administratifs initiés en Algérie depuis son indépendance n'ont pas été conçus suivant une étude rationnelle qui prend en compte des données socio-économiques d'une extrême importance, à l'exemple de la densité de la population, la superficie et les potentialités économiques. Il a été décidé dans de nombreux cas, dans les découpages de 1974 (31 wilayas), 1984 (48 wilayas) de promouvoir une telle ville ou telle localité au statut de wilaya, suivant des considération purement tribales, voire personnelles. Il suffit de voir le cas de Naâma, moins de 2000 habitants, quand elle a été élevée au statut de wilaya, lorsque Boussaâda, une ville qui compte plus de 100.000 habitants attend toujours d'accéder au statut de chef-lieu de wilaya Le découpage de 1991 qui a porté sur la création de nouvelles daïras a été exécuté, quant à lui, pour répondre à des calculs électoraux. L'Algérie de 2006, avec ses 32 millions d'habitants et sa superficie dépassant les 2 millions de km², ne dispose que de 1541communes. Outre la réduction du nombre des chômeurs, l'accroissement du nombre des communes et des wilayas est une exigence économique et sociale qui permettra de rapprocher effectivement l'administration de l'administré.