Il est attendu, pour cette année, la mise sur le marché de près d'un million de lignes GSM. Après les Européens, les Egyptiens et les Chinois, c'est au tour des Indiens de venir prospecter le terrain des télécommunications en Algérie. Une société de consulting indienne, spécialiste dans les télécommunications, a organisé hier, en collaboration avec le ministère des Postes et Télécommunications, une rencontre regroupant différents experts et professionnels en la matière. La société Tcil a exposé aux opérateurs les services qu'elle est en mesure d'assurer en Algérie et met ainsi son expérience à la portée des partenaires éventuels désireux de bénéficier des dernières trouvailles en matière de nouvelles technologies de l'information et de la communication. Dans son allocution d'ouverture, M.Meghlaoui, ministre des Postes et Télécommunications, a grandement insisté sur «les opportunités d'investissements qu'offre le marché algérien». C'est ainsi qu'il est minutieusement revenu sur la profonde réforme qu'a connue le secteur ainsi que sur le nouveau cadre législatif et réglementaire qui permet, désormais, au partenaire privé d'évoluer dans le secteur. Un calendrier de libéralisation du marché des télécommunications, a été ainsi mis en place. Progressivement, différents segments s'ouvriront à la concurrence au même titre que les licences GSM dont une a été vendue à Orascom et l'autre fera l'objet d'un appel d'offres dès 2003. Plus tard, ce sera nécessairement au tour du fixe, des services postaux et autres secteurs encore plus lucratifs les uns que les autres. Les services téléphoniques demeurent, effectivement, les plus convoités d'autant que, selon le ministre lui-même, «l'offre est restée en dessous de la demande». Pis, «la qualité de service est médiocre», a-t-il dit pour ajouter qu'il en est, malencontreusement, «de même pour la productivité». Dans ce cadre, il est attendu, pour cette année et en matière de téléphonie cellulaire, la mise sur le marché de près d'un million de lignes. Outre les 500.000 lignes qu'assure l'opérateur privé Djezzy, il y a, bien entendu, les 500.000 autres lignes de l'opérateur historique. Ce dernier les mettra sur le marché une fois que le soumissionnaire retenu pour l'équipement sera enfin désigné. Jusqu'à présent, aucune information n'a filtré. L'on sait seulement que, très prochainement, le conseil de sécurité de l'opérateur public nommera un P-DG pour qu'Algérie Télécom devienne finalement opérante. Hormis Mobilis, Djaweb sera l'autre projet qu'Algérie Telecom s'emploiera à parachever. 100.000 lignes Internet seraient en cours de réalisation de même que 62 providers agréés. Pour soutenir des initiatives «prioritaires», selon le qualificatif retenu par le ministre, des crédits importants ont été alloués. Ainsi, 130 millions de dollars ont été mobilisés pour la création d'un cyberparc, à la nouvelle ville de Sidi Abdellah. 83 millions de dollars ont été, en outre, accordés afin de développer les services postaux à travers le pays. Un autre crédit de 93 millions de dollars a été, lui, accordé pour développer la connexion téléphonique dans les localités rurales.