La Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou a réussi un beau coup, en procédant en moins d'une semaine, au démantèlement d'un réseau de malfaiteurs et de criminels. Tout est parti de la résolution de l'énigme posée par la découverte du corps du jeune Dahmane Belkacem, enlevé puis assassiné à la sortie de Tikobaïne. Son cadavre a été retrouvé à Tamda-Ouguemoune, sous un pont, à la sortie est de Tigzirt. Les investigations menées par les services de la police judiciaire ont permis d'élucider plusieurs affaires et de mettre hors d'état de nuire une bande de dangereux malfrats. Ainsi dans l'affaire en question, les malfaiteurs B. I. (24 ans) de Taguemount-Azzouz (Béni-Douala), Z. A. (26) de Tikobaïne, B. N. (39), tôlier résidant à Souk El-Tenine, dans la daïra de Maâtkas, B. B. (30) de Tizi Ouzou-ville et K. B. (25) de Djebla (Ouaguenoune) ont dressé un faux barrage à la sortie de Tikobaïne. C'est là qu'ils interceptèrent la victime qui roulait à bord de son véhicule, une Clio. Sous la menace d'armes - un fusil de chasse, un fusil à pompe et un pistolet automatique - ils s'emparent de 40 millions de centimes et de 5 millions de francs français, avant d'achever la victime qu'ils abandonnent à Tamda-Ouguemoune. La même bande avait commis un hold-up à l'agence postale d'Ikhelouiène (Aït-Aïssa Mimoune), le 15 janvier courant. Cagoulés B. B. et K. B. auxquels, pour la circonstance, se sont joints N. A. (26) et A. D. (34), de Tikobaïne. Cagoulés et armés d'un fusil à pompe, d'un MAS 49 et d'un fusil de chasse et circulant à bord d'un véhicule de marque Passat (allemande), les assaillants se sont emparés de 100 millions de centimes. Parallèlement, l'enquête, toujours en cours, a permis d'élucider d'autres affaires, comme le vol d'un fusil de chasse à Maâtkas en février 2000, et d'une autre arme de chasse à Beni-Douala, appartenant à un GLD. Le vol a été commis en l'absence de ce dernier. La même «organisation» criminelle, renforcée chaque fois par de nouveaux éléments, s'était également signalée dans les faux barrages dont l'un dressé le 30 octobre 2001 aux environs de 20h 30 à Aïn El-Hammam. Ce jour-là, B. I., N. A. et A. D., armés de 2 fusils de chasse et d'un pistolet automatique ont intercepté M.Abbou Madjid, sur lequel ils ont ouvert le feu, car ne voulant pas obtempérer. Blessée, la victime a été délestée de 60 millions de centimes. Lors de leur fuite, les «assaillants» ont blessé un autre citoyen. Le second faux barrage a été dressé entre Larbâ Nath-Irathen et Aïn El-Hammam, au lieu dit Ammane Izougaghène, le 27 décembre 2001 vers 1h30. La bande compte cette fois-ci A. D., K. B., et B. B., éléments que l'on retrouve désormais partout, auxquels s'est joint O. A. (30), demeurant à Fréha. Les assaillants ont pris le véhicule de Aït-Addi Hamid sous la menace d'arme à feu. Ce jour-là, les agresseurs se sont fait passer pour des militaires, car vêtus de treillis. Enfin, un autre groupe de la même bande s'était illustré dans une incursion dans un bar à la sortie-est de Tigzirt. Là, on retrouve A. B., K. M. et un autre acolyte H. M., armés d'un fusil à pompe, d'un pistolet automatique et d'un pistolet à gaz, vers la fin décembre 2001. Lors de cette «incursion», les assaillants ont pris, près de 2000 DA et des alcools, après avoir saccagé le bar. Outre cela, A. B., K. B. et B. B. se sont attaqués à trois domiciles à Levadahi, Tala-Athmane, Ouguenoune. Cagoulés et armés d'un fusil de chasse, d'un fusil à pompe et d'un pistolet automatique, ils se sont emparés, dans les trois domiciles, d'argent, de bijoux. La bande, composée de trois groupes, a été ainsi mise hors d'état de nuire, grâce à la vigilance des éléments de la police judiciaire. En moins d'une semaine, ils ont réussi à envoyer derrière les barreaux, neuf dangereux malfrats et l'enquête est loin d'être terminée. Les armes saisies et montrées à la presse 2 fusils de chasse, 3 P.A., des armes blanches, des cocktails Molotov renseignent sur le degré de dangerosité des bandits arrêtés. Le directeur de la Sûreté de wilaya devait dire, que la police s'évertue et continuera à le faire, comme toujours, à travailler pour assurer aux citoyens la paix et la tranquillité. Comme il devait souligner que «cette opération est le travail régulier de la police». Après avoir souligné que dans la wilaya, on peut constater une amélioration des conditions sécuritaires, le responsable de la sûreté indique que dans le programme normal de développement de ses services: 5 sûretés de daïras sont prévues: Beni-Douala, Bouzeguène, Azeffoun, Tizi-Gheniff, les Ouadhias, ainsi que trois sûretés urbaines et aussi la police de proximité.