L'appel d'offres des 2000 Kw lancé récemment par la compagnie nationale Sonelgaz continue de susciter moult réactions au sein de la communauté des experts et des opérateurs dans le secteur des énergies ren,ouvelables. C'est le patron de Green Energy Cluster Algeria, Boukhalfa Yaïci qui a ouvert le bal des critiques de ce programme qui consiste à réaliser 15 stations en énergie solaire, à travers différentes régions du pays. Dans un post publié sur les réseaux sociaux, Yaïci va au fond de sa pensée pour justifier son hostilité face à ce projet, qui semble faire de l'ombre à Solar 1.000. Pour le président du Cluster énergie verte, il s'agit avant tout de voir la place que va accorder ce projet pour les acteurs locaux? Yaïci reste convaincu que les dispositions contenues dans le cahier des charges n'avantagent pas la production nationale, ni n'encouragent le contenu local. Aux affirmations de deux représentants de la compagnie algérienne d'électricité Sonelgaz qui affirmaient sur Ennahar Tv que cet appel d'offres contribuera à l'encouragement de la production nationale, Yaïci estime qu'il faut revoir les dispositions du cahier des charges de ce projet, pour être en conformité avec ces objectifs. Considérant que le projet des 15 stations photovoltaïques de la Sonelgaz est une bonne chose pour le pays, il qualifiera cet appel d'offres qui est passé de 50Mw en 2018 à 2000 Mw en 2023, de «Boom quantitatif considérable et non négligeable». poursuivant son analyse du cahier des charges, il estimera que le critère de 40Mw de références au minium pour les acteurs locaux est injuste et illogique. Il estimera que «l'ouverture de la participation aux sociétés nationales ayant de l'expérience dans la réalisation des projets industriels ou prouvant des concrétisations pour le groupe Sonelgaz à l'image des centrales électriques ou autres projets n'est possible qu'avec un groupement des sociétés ayant plus de 40 Mwde références au minimum dans des projets photovoltaïques, et donc avec des sociétés étrangères», dira-t-il. Pour Yaïci, ce n'est pas là la seule restriction imposée par ce cahier des charges au contenu local. Il citera également l'activité d'engineering, avec l'imposition de réalisations similaires et les panneaux photovoltaïques avec un actif de 15 millions de panneaux installés. Yaïci estime également que «l'étude et la répartition des lots aurait pu définir des répartitions plus intéressantes et plus en rapport avec la capacité des opérateurs locaux, en subdivisant sur des lots raisonnables et accessibles. Tout en gardant des lots de grandes tailles permettant aux autres entreprises d'envergure de se positionner selon leurs capacités et leurs références». Le patron de Green Energy Cluster Algeria ne demande pas moins que la révision du cahier des charges lancé par la Sonelgaz «afin de donner la chance aux opérateurs locaux de se frayer un chemin dans ces réalisations et d'obtenir leurs références nécessaires à la consolidation de leur position sur le marché algérien et le renforcement de leurs capacités à l'export». Ainsi, Boukhalfa Yaïci est convaincu que si ces conditions sont réunies, cela contribuera à «la naissance d'une industrie locale du photovoltaïque, en dehors d'une mise sous tutelle étrangère nos fleurons de la chaîne de valeurs du photovoltaïque». Et de conclure que «croire au transfert et au partage du savoir est une utopie».