Des équipements et des matériaux de haute technologie sont utilisés par les services de sécurité de la nouvelle aérogare. Des équipements très sophistiqués et des procédés de contrôle des plus performants sont mis en place pour assurer un meilleur niveau de sécurité au nouveau terminal international d'Alger. C'est ce qu'a révélé la tournée que nous avons faite, hier, dans les différentes zones, en compagnie de M.Boultif, DG de l'aéroport, et des responsables de sécurité. Des explications détaillées ont été données à la presse, venue nombreuse s'enquérir de la situation de cette importante infrastructure qui a bouclé un mois d'activité. Outre l'accès libre donné aux accompagnateurs et ceux qui attendent les voyageurs et les passerelles télescopiques qui permettent aux voyageurs de rejoindre les avions sans prendre les bus, le nouveau terminal de l'aéroport international d'Alger s'est profondément transformé en comparaison avec l'ancien, légué depuis un mois aux lignes intérieures. A commencer par les deux halls distincts dont le premier est destiné aux compagnies étrangères (Alitalia, Aigle Azur, Air France, Egyptair...) et le deuxième réservé à la compagnie nationale Air Algérie. Des signalétiques d'orientation et des écrans affichant les horaires des vols sont suspendus partout au milieu du hall. Le responsable de l'exploitation nous a fait savoir que l'anglais sera introduit pour répondre aux besoins de plus en plus pressants des passagers étrangers qui ne connaissent pas ces deux langues. Pour répondre aux recommandations émises par l'Organisation de l'aviation civile internationale Oaci, la sécurité s'est octroyé la part du lion des perfectionnements apportés à l'aéroport. En effet, chaque porte d'accès est équipée de deux scanners pour faire face à d'éventuelles pannes. L'entrée dans le terminal fait l'objet d'un contrôle systématique de toutes les personnes, personnel compris, tous les bagages et toutes les livraisons de produits ou de matériels. Un système de réconciliation bagages SRB permet de renforcer la sûreté de tous les bagages de soute, grâce à une réconciliation automatique entre les bagages et les passagers. Lequel système, installé pour remplacer le procédé classique basé sur la reconnaissance des bagages par les passagers. Le SRB, dont peu d'aéroports sont équipés selon le responsable de l'exploitation, permet à la police de suivre la traçabilité des circuits empruntés par un bagage dès son enregistrement jusqu'à sa destination finale. Un autre système informatique, Resa en l'occurrence, est installé pour assurer l'enregistrement des passagers de toutes les compagnies, dans une seule machine. Resa est un outil qui permet aussi d'afficher les informations concernant les vols et la gestion des ressources aéroportuaires. L'une des nouveautés les plus marquantes se rapporte à la rigueur imposée dans le contrôle d'identité du personnel. Une technologie biométrique est installée en vue d'assurer un parfait contrôle des personnels ayant accès dans les zones sensibles. D'autres équipements et matériaux de haute technologie sont utilisés par les services de sécurité de la nouvelle aérogare, à l'exemple des détecteurs des explosifs EDX qui fonctionnent aux rayons Gama, plus performants que les traditionnels EDS (explosifs détection system). La tournée nous a mené jusqu'au coeur de l'aéroport. Il s'agit du CCO (centre de coordination opérationnelle). Ce centre névralgique gère et affecte ; en temps réel, toutes les ressources nécessaires à la bonne exploitation de l'aéroport. La sécurité est notamment renforcée par un réseau de surveillance constitué de cameras couvrant les différentes zones du terminal ainsi que ses alentours. Ce système de vidéo surveillance appelé Pexas, permet également, au PC sûreté et sécurité de la police de contrôler de manière informatisée toutes les portes d'accès réglementé. L'Egsa (Etablissement de gestion des services aéroportuaires d'Alger) et Aéroports de Paris ADP ont indiqué qu'aucun incident ayant conduit à un arrêt momentané de trafic, n'a été enregistré durant ce mois d'activité. M.Boultif a soutenu que son établissement a effectué un sondage d'opinion qui a touché 200 passagers. Les résultats ont montré, ajoute-t-il, que «56% de l'échantillon ont exprimé leur satisfaction quant à nos prestations de service». Le contrat de cogestion, signé entre Egsa et Adp, atteindra son terme au mois de septembre prochain. Laissant Adp management conduire en solo les affaires de cette infrastructure stratégique.