Les deux derniers journalistes sud-soudanais arrêtés en janvier après la diffusion d'une vidéo suggérant que le chef de l'Etat Salva Kiir urinait sur lui ont été libérés, a déclaré vendredi dans un communiqué l'Union des journalistes du Soudan du Sud (UJOSS). Sept journalistes de la télévision publique South Sudan Broadcasting Corporation (SSBC) avaient été interpellés en janvier. Cinq avaient depuis été libérés, dont deux mardi. Ils avaient été arrêtés dans le cadre d'une enquête après la diffusion d'une vidéo, devenue virale en décembre sur les réseaux sociaux, laissant supposer que le chef de l'Etat, âgé de 71 ans, était en train d'uriner sur lui lors d'une cérémonie officielle. La vidéo montre Salva Kiir, vêtu de son chapeau noir et en costume gris clair, avec une tâche sombre qui se répand sur sa jambe gauche. Dans un communiqué publié vendredi, l'UJOSS «se félicite de la libération de Garang John et de Jocob Benjamin» tout en affirmant continuer à militer «pour garantir que les journalistes travaillent dans un environnement libre et sûr». Le Soudan du Sud, pays enclavé d'Afrique de l'Est, pointe à la 128e place du classement de l'ONG Reporters sans frontières (RSF) en matière de liberté de la presse. RSF affirme que «la liberté de la presse est très précaire au Soudan du Sud, où les menaces et intimidations à l'encontre des journalistes et médias sont permanentes et où la censure règne».