Le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) et Khartoum affichent ostensiblement leur volonté d'appliquer leur accord de paix, pour dissiper l'inquiétude causée par la mort de John Garang, chef du SPLM et un des pères de cet accord. Le SPLM a comblé le vide à la tête de sa direction, dans les douze heures qui ont suivi l'annonce officielle de la mort de M. Garang, en nommant, lundi soir, le numéro 2 du mouvement, Salva Kiir. “Il fallait faire vite” pour rassurer, explique un diplomate, qui a requis l'anonymat, à New Site, un des quartiers généraux du SPLM au sud-Soudan. “Nous réaffirmons l'unité du mouvement et notre engagement à poursuivre, à la lettre, l'application de l'accord de paix. Il n'y a pas de vide”, insiste, depuis lundi soir, le porte-parole du SPLM, Pagan Amum. Une façon de rassurer la communauté internationale et les Soudanais, qui craignent que la mort de M. Garang, samedi dans un accident d'hélicoptère, ne condamne, à terme, l'accord de paix signé en janvier dernier entre le SPLM et Khartoum.