Les jeunes du village Smaïl Oukaci, commune de Tirmitine (à la sortie sud de Draâ Ben Khedda, chef-lieu de daïra) sont en colère contre les pilleurs de sable à l'aide de pelles mécaniques, au nombre de cinq selon eux, dans l'oued Bouguedoura, à quelques centaines de mètres de leur village. Aussi ils tiennent à “alerter la population et attirer l'attention des autorités sur les dangers” que les propriétaires de ces haveuses de sable sont en train de constituer et créer pour les sept sondes hydrauliques, sises non loin, et par le biais desquelles sont alimentés en eau des habitants de plusieurs villages de Tirmitine, de Tassadort (Tizi Ouzou) et même d'Aït Yahia Moussa (daïra de Maâtkas). “Ces pilleurs, qui opèrent impunément de jour comme de nuit”, indiquent les jeunes riverains, “sont en train de haver démesurément” cet “or” qu'est le sable dans des cratères de plus de quatre mètres de profondeur, d'où le risque – inévitable à une telle cadence et avec un tel nombre de trax – de contamination des nappes d'eau alimentant la population, d'autant que les réseaux d'assainissement à ce niveau aboutissent tous dans l'oued Bouguedoura. Conscient du danger, le groupe de jeunes de ce village, qui ont rendu visite au bureau de Liberté pour “prévenir qui de droit avant qu'il ne soit trop tard”, affirment être actuellement en tractation et en contact avec leurs camarades des villages et villes concernés (Tirmitine, Draâ Ben Khedda, Tassadort, Aït Yahia Moussa…), pour décider de la date et de “l'action punitive” qu'ils envisagent de mener collectivement, “sans plus prévenir, contre ces engins de malheur, si, dans l'immédiat, aucun holà n'est mis ou aucune "mesure sensée" n'est prise”. S. Y.