Dans un message adressé aux participants, le chef de l'Etat exprimera sa solidarité. La pluie de missiles israéliens se poursuit au Liban. Les enfants libanais, victimes de l'agression, lancent leurs cris sous les décombres des maisons détruites. Chacun dénonce et condamne cet acte terroriste. Chanteurs, écrivains, historiens, personnalités politiques et journalistes se rencontreront ce soir sur le site historique du théâtre romain de l'antique Cuicul (Djamila, à Sétif), pour dénoncer l'inhumanité du Premier ministre israélien Olmert, et ce, à l'occasion de la 2e édition du festival de Djamila, qui aura lieu du 9 au 18 août à Sétif. Ce festival, organisé cette année, sous le patronage de Son Excellence le président de la République, M.Bouteflika, en signe de solidarité avec le peuple libanais et palestinien. Placé sous le thème «Le Liban, défis et résistance», les recettes du festival seront réservées à la solidarité avec le Liban dans l'épreuve qu'il traverse des suites de l'agression israélienne. Plusieurs personnalités nationales et internationales marqueront leur présence ce soir à l'occasion de l'ouverture officielle du festival. Outre la ministre de la Culture, Mme Toumi, les responsables de l'Onci, l'écrivaine algérienne Ahlam Mosteghanemi, le comédien Sid-Ali Kouiret, Chewiekh, un écrivain libanais, un poète syrien (dont les noms n'ont pas été communiqués hier), en plus les autorités locales de la wilaya de Sétif, seront présentes aujourd'hui à l'ouverture de la manifestation. Une source proche de la direction du festival, a révélé à L'Expression que le président de la République a, à l'occasion, adressé un message aux participants. Dans sa lettre, qui sera lue ce soir à l'ouverture du festival par Khalida Toumi, le chef de l'Etat, évoque, affirme-t-on de même source, la situation au Liban, tout en réaffirmant le soutien et la solidarité du gouvernement et du peuple algériens aux Libanais. Du côté des artistes, on signale la présence d'une armada de chanteurs de renommée internationale, à l‘image du chanteur engagé libanais, Marcel Khalifa, la star marocaine, Abdelwahab Doukali, le Tunisien Lotfi Bouchenak et le ballet libanais «Caracalla», qui va assurer la deuxième partie de la soirée, après la première partie artistique qui sera assurée par des artistes algériens et étrangers, à l'image de Fella Ababsa, Doukali, Bouchenak et Mohamed Lamari. Ce sera une grande rencontre culturelle et artistique. Une chose est néanmoins sûre, on ne vient pas seulement pour chanter, danser et pour jouer aux instruments musicaux, mais pour dire hautement et fortement «Basta à l'agression», et d'alerter l'opinion internationale sur la sauvagerie que subit le Liban. Aussi, pour demander que les criminels qui commettent ces assassinats politiques doivent être poursuivis et condamnés avec la plus grande sévérité. Car, on tue des enfants, des femmes, des vieux sans considération aucune pour les valeurs humaines. C'est dans un cadre hautement engagé pour un soutien franc aux peuples libanais et palestinien que s'inscrit ce festival. Lors d'un appel lancé depuis la tribune de l'Unesco à Paris, Le grand musicien et compositeur libanais, Marcel Khalifa, a interpellé tous les artistes de l'organisation afin qu'ils manifestent leur solidarité. «Rien ne justifie notre art si nous ne sommes pas les porte-parole de ceux qui ne peuvent s'exprimer», s'est écrié l'artiste, lui-même désigné, il y a tout juste un an, «Artiste de l'Unesco pour la paix».