La Cour internationale de Justice (CIJ) a autorisé, vendredi, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à participer aux procédures consultatives concernant les conséquences juridiques découlant des pratiques de l'entité sioniste dans le territoire palestinien occupé, y compris El Qods-Est, indique l'ONU sur son site. La décision de la CIJ qui avait pris une décision similaire concernant la participation de la Ligue des Etats arabes au début du mois, est intervenue à la demande de l'organisation, selon l'ONU. La cour a déclaré dans un communiqué qu'«il est probable que l'OCI sera en mesure de fournir des informations sur les questions soumises au tribunal par l'Assemblée générale concernant les pratiques (sionistes)». L'organe judiciaire de l'ONU a permis à l'OCI de «soumettre un communiqué sur ces questions, ainsi que ses commentaires écrits sur toute déclaration écrite faite par des Etats ou d'autres organisations, dans les délais fixés par la Cour». À la fin de l'année dernière, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution demandant à la Cour internationale de Justice d'émettre un avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l'entité sioniste dans le territoire palestinien occupé, y compris El Qods-Est. Par ailleurs, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeineh, a mis en garde contre l'escalade dangereuse des agressions menées par les autorités de l'occupation sioniste dans la mosquée Al-Aqsa, notamment l'agression contre les citoyens palestiniens dans l'Esplanade des mosquées dans la ville sainte d'El-Qods occupée. Cité par l'agence de presse palestinienne, Wafa, Nabil Abu Rudeineh a affirmé que «cette escalade a pour but d'aggraver les tensions dans la région et attiser la violence lors du mois sacré de Ramadhan». En outre, Abu Rudeineh a fait assumer aux autorités de l'occupation sioniste l'entière responsabilité de ces actes et a appelé l'administration américaine à «faire pression sur l'occupation illégale sioniste pour mettre fin à ces crimes et agressions» dans les territoires palestiniens. Il est à noter que environ 250000 Palestiniens ont accompli la deuxième prière du vendredi depuis le début du Ramadhan à la mosquée Al-Aqsa à El Qods-Est, malgré les restrictions imposées par l'entité sioniste. Cheikh Azzam Al-Khatib, directeur général du Département des wakfs islamiques à El Qods cité par des médias, a déclaré qu'environ 250000 fidèles ont accompli la prière du vendredi à la mosquée Al-Aqsa. Depuis les premières heures du matin, la ville dEl Qods-Est a connu une forte affluence tandis que la police sioniste a annoncé dans un communiqué le déploiement de 2000 agents dans la ville. Selon des médias, les autorités de l'occupation ont empêché les hommes palestiniens de moins de 55 ans de Cisjordanie d'accéder à la mosquée pour effectuer des prières. Dans un communiqué publié à l'occasion de la Journée de la terre, célébrée le 30 mars de chaque année, le Centre de recherche sur la terre de l'Association des études arabes basée à El Qods, indique que «l'entité sioniste a démoli plus de 12350 maisons palestiniennes dans les territoires palestiniens occupés en 1967». Le village d'Al-Araqib (sud) a été démoli 214 fois, précise le centre. Il évoque également «l'arrachage, au cours de la même période, de plus de deux millions d'oliviers qui témoignaient de la nature palestinienne de cette terre». «47 ans après le soulèvement de la Journée de la terre éternelle, au cours duquel six martyrs sont tombés, l'occupation sioniste continue de tuer en toute impunité des Palestiniens, déplore le Centre qui souligne que «depuis le début de 2023 seulement, 88 Palestiniens sont tombés en martyrs». Mercredi, l'Autorité palestinienne contre le mur et les colonies a indiqué que le nombre total d'avis de démolition distribués en 2022 s'élevait à 1220 avis. De son côté, le secrétariat général de la Ligue des Etats arabes a appelé jeudi la communauté internationale à assumer ses responsabilités, à prendre des mesures «sérieuses et réelles» pour mettre fin à l'occupation sioniste et à oeuvrer en vue d'assurer une protection internationale au peuple palestinien et lui permettre d'exercer ses aspirations légitimes et son droit à la liberté et à l'indépendance. La Ligue arabe a tenu à souligner aussi que «le peuple palestinien est confronté à une persécution organisée depuis plus de 75 ans, et aujourd'hui, il subit un nouveau chapitre de violences aux mains d'un gouvernement de droite, fasciste et extrémiste qui pratique le déracinement et le déplacement, et procède à des massacres et des exécutions en masse dans de nombreux villes et villages palestiniens».