L'agression sioniste menée vendredi par la police d'occupation à la mosquée sainte d'Al-Aqsa à El-Qods occupée, qui a fait au moins 153 blessés et 400 arrêtés parmi les Palestiniens, a suscité une large condamnation, la présidence palestinienne appelant à une "intervention immédiate" de la communauté internationale. Des dizaines d'unités de la police de l'occupation ont pris d'assaut tôt ce matin, les esplanades de la mosquée sainte, et ont attaqué les milliers de fidèles en pleine prière, dont beaucoup de personnes âgées, des femmes et des enfants. Ils ont été ciblés, selon des témoins, par des balles sionistes en caoutchouc, grenades assourdissantes et gaz lacrymogène. La présidence palestinienne, via son porte-parole Nabil Abu Rudeineh, a appelé à une "intervention immédiate" pour éviter que les choses ne deviennent "incontrôlables", considérant "ce développement grave" contre la mosquée sainte, comme "un acte de sacrilège". Il a dénoncé "un crime odieux". De son côté, le ministre des Affaires d'El-Qods occupée, Fadi Al-Hidmi, a tenu l'entité sioniste "entièrement responsable" des retombées de la prise d'assaut "préméditée" et "l'intrusion barbare" dans la mosquée Al-Aqsa et des attaques contre les fidèles. Il a appelé la communauté internationale "à agir rapidement" pour mettre fin aux violations sionistes contre les Palestiniens et les lieux saints. Se disant "profondément préoccupé" par la détérioration de la situation sécuritaire à El-Qods occupée pendant ces jours saints, le Coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a pour sa part appelé dans un communiqué, à l'arrêt "des provocations", exhortant les dirigeants politiques, religieux et communautaires de tous bords à aider à calmer la situation, "éviter de répandre une rhétorique incendiaire et dénoncer ceux qui cherchent à aggraver la situation". Lire aussi: Agression sioniste contre les Palestiniens à Al-Aqsa: 153 blessés Il a ajouté que l'ONU "est en contact étroit" avec les principaux partenaires régionaux et les parties au conflit pour calmer la situation. De son côté, la Jordanie a condamné dans les termes les plus forts "l'effraction" et la prise d'assaut par la police et les forces spéciales sionistes de la mosquée Al-Aqsa. Le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères et des Expatriés, Haitham Abu Al-Ful, a qualifié de "violation flagrante" l'agression sioniste contre Al-Aqsa et ses fidèles, appelant l'occupation à retirer "immédiatement" ses forces spéciales de la mosquée sainte. Il a tenu l'entité sioniste pour "responsable" des répercussions de cette attaque. L'agression sioniste contre les Palestiniens et les lieux saints a également été dénoncée par le Parlement africain des jeunes, qui a condamné "des crimes de guerre et le nettoyage ethnique" perpétrés par l'occupant contre le peuple palestinien "sans défense, qui défend sa terre et ses lieux saints". Le Parlement a critiqué dans un communiqué "le silence injustifié" et "inacceptable" des Nations unies et de leurs organisations de défense des droits de l'homme. L'entité sioniste réduit le nombre de fidèles de Cisjordanie occupée qui cherchent à se rendre à la mosquée Al-Aqsa en limitant l'accès à El-Qods occupée uniquement aux femmes et aux hommes de plus de 50 ans.