Un nouveau forage perturbe l'AEP Les habitants du bourg, situé aux abords du quartier Dadayoum, sur les hauteurs de la commune côtière de Mers El Kebir, sont confrontés depuis une dizaine de jours, à un déficit en matière d'approvisionnement en eau potable. Ce bourg, qui est essentiellement constitué de constructions illicites et abritant près de 100 familles, était approvisionné en eau à partir d'une source naturelle située sur le flanc de la montagne surplombant ledit quartier. Le nouveau forage, comportant un système de raccordement d'un réseau d'AEP qui vient d'être réalisé par le service de l'hydraulique de la wilaya d'Oran, serait à l'origine de la perturbation, selon les habitants du bourg, en majorité originaires de la wilaya de Tiaret. Ils ont élu domicile dans la zone de cette commune côtière au cours de la décennie noire pour fuir les actes de terrorisme qui prévalaient à l'époque dans leur région d'origine. «Nous sommes sans eau depuis plus de dix jours. Imaginez les conséquences sur nos enfants notamment, en cette période de grandes chaleurs», s'est insurgé Charef, un père de famille demeurant à Dadayoum depuis près de vingt années. A l'instar des autres habitants de cet îlot de constructions illicites, il avait fui au milieu des années 90 l'insécurité qui régnait dans sa région natale de Tiaret. Contacté à ce sujet, le maire de la commune de Mers El Kebir a confié: «Les services hydrauliques ont entrepris les travaux de forage pour améliorer la situation en matière d'AEP dans cette zone. Il est prévu, à cet effet, une production de 1700m3 d'eau par jour pour un total de 4000 foyers essaimés à travers les quartiers de Dadayoum et d'Ouarsenis.» Notons que, selon nos informations, ces quartiers bénéficiaient d'une plage horaire en matière d'alimentation en AEP d'un jour sur trois. Le faible débit généré par les travaux prive certains habitants demeurant sur les hauteurs de la commune, de la régularité en AEP.