Conseil de la nation: reprise vendredi des débats autour du texte de Loi de finances 2025    Le Président de la République supervise la cérémonie de la 52e édition de la finale de la Coupe d'Algérie de football militaire    Festival international du tourisme saharien à El-Oued : appui aux activités artisanales, levier de l'économie nationale    Le HCLA présente ses dernières publications au SILA    Journée mondiale du diabète : diverses activités de sensibilisation et consultations volontaires à Adrar    La proclamation de l'Etat de Palestine, une étape décisive consolidant les efforts de l'Algérie en faveur du peuple palestinien    La Cour constitutionnelle prend part en Arménie à la 21e réunion mixte sur la justice constitutionnelle    Accidents de la circulation: 53 morts et 232 blessés en une semaine    Tizi-Ouzou: enterrement du moudjahid et ami de la Révolution Villar Raphaël Luc à Larbaâ Nath Irathen    Foot/Qualif's CAN 2025 U20 (Zone UNAF): première séance d'entrainement des juniors algériens en Egypte    Projet d'annexion de la Cisjordanie par l'entité sioniste : injuste et contraire au droit international    Mines : M. Arkab reçoit le président de la société turque "Has Ozcelik"    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    L'Algérien Walid Sadi officiellement candidat au Comité exécutif de la CAF    Foot/Qualif's-CAN 2025 (Gr:E/ 5e J) : ultime séance d'entraînement pour les "Verts" avant la Guinée-équatoriale    SILA 2024: "migrations et expressions culturelles", une conférence animée par les écrivains-romanciers, Akli Tadjer et Kaouther Adimi    Arrestation de dirigeants de la société minière australienne Resolute Mining dans un contexte de tensions    Sortie de la 4e promotion d'agents de police    Répondre aux préoccupations quotidiennes des citoyens    CS Sfaxien – CS Constantine : L'Egyptien Mahmoud Elbana au sifflet    Opéré avec succès à Doha, Guenaoui indisponible six mois    Cherif Hadjar nouvel entraîneur    Séminaire régional de formation au profit d'agents de vulgarisation agricole    La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France    La wilaya «bientôt» dotée d'un nouveau pôle universitaire    Saisie de plus de 600 g d'or brut    Campagne de sensibilisation aux dangers de la mauvaise utilisation du gaz naturel    Algérie/Nouvelle-Zélande: les opportunités de coopération dans le domaine de la pêche examinées    L'armée de Sanaa revendique deux opérations contre un porte-avions et deux destroyers américains    La résistance palestinienne riposte    Rôle de l'Algérie dans l'élaboration de la Convention de l'Unesco    De l'importance du patrimoine dans le renforcement de la cohésion sociale    De la polémique Aux origines profanes du voilement des femmes    SILA 2024: appel à la valorisation de la poésie révolutionnaire    «Nous œuvrons pour renforcer la confiance du citoyen dans le système judiciaire»    Réunion préparatoire sur les questions relatives aux femmes à l'APN    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La situation humanitaire est catastrophique
Au Soudan où les combats font rage
Publié dans L'Expression le 03 - 05 - 2023

Les combats acharnés se poursuivaient, hier, au Soudan entre l'armée et les paramilitaires en guerre pour le pouvoir, ignorant une trêve constamment violée, alors que la communauté internationale s'alarme d'une situation humanitaire qui vire à la «catastrophe». «On entend des coups de feu, des avions de guerre et des tirs antiaériens», rapportait un habitant de Khartoum, la capitale en proie au chaos depuis le 15 avril, jour où les combats ont commencé entre Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'Etat et de l'armée, et son numéro deux, Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedi, à la tête des Forces de soutien rapide. Les violents affrontements à Khartoum et dans d'autres régions, en particulier au Darfour (ouest), ont fait plus de 500 morts et dix fois plus de blessés, selon des bilans largement sous-évalués. Dimanche, une nouvelle trêve quasiment jamais respectée a été renouvelée pour 72 heures. Les étrangers continuent de quitter le pays et les Soudanais de fuir par dizaines milliers. L'ONU s'attend à «plus de 800 000 personnes» cherchant refuge dans les pays voisins comme l'Egypte, le Tchad, l'Ethiopie et la Centrafrique. Ceux qui restent sont confrontés à des pénuries d'eau, d'électricité et de nourriture, alors que la température à Khartoum dépassent les 40 degrés Celsius. Le conflit transforme le drame humanitaire déjà existant en «véritable catastrophe», a alerté Abdou Dieng, coordinateur de l'aide humanitaire au Soudan, lors d'une réunion lundi à l'ONU. Pour le président kenyan aussi, la crise atteint un «niveau catastrophique». Et les deux hommes en guerre refusent «d'entendre les appels» de la communauté internationale, a regretté William Ruto, appelant à acheminer l'aide humanitaire «avec ou sans cessez-le-feu». Les généraux Burhanne et Daglo avaient fait front commun pour évincer les civils avec lesquels ils partageaient le pouvoir depuis la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019, lors du putsch de 2021. Mais des divergences sont ensuite apparues et le conflit entre les deux s'est intensifié quand ils ne sont pas parvenus à s'entendre sur l'intégration des FSR dans l'armée régulière, avant de se transformer en lutte armée. Dans un appel au président kenyan, le secrétaire d' Etat, Antony Blinken, a «réitéré le soutien des Etats-Unis» aux efforts diplomatiques pour «mettre fin au conflit» et assurer «un accès humanitaire sans entrave».
Le responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, s'est rendu lundi à Nairobi pour une mission d'urgence. La situation «depuis le 15 avril est catastrophique», a-t-il tweeté. D'autant que les violences et les pillages n'ont épargné ni les hôpitaux ni les organisations humanitaires, dont beaucoup ont dû suspendre une grande partie de leurs activités. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) craint elle aussi une «catastrophe» pour le système de santé, déjà très fragiles avant la guerre au Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde et sous embargo international pendant deux décennies. Seuls 16% des établissements de santé fonctionnent véritablement à Khartoum, mais, même là, le matériel et le personnel, épuisé, viennent à manquer. L'aide parvient toutefois au compte-gouttes: six conteneurs de matériel médical de l'OMS sont arrivés, notamment pour traiter les blessés graves et les patients souffrant de malnutrition aiguë. Du carburant, de plus en plus rare, a été distribué à certains hôpitaux qui dépendent de générateurs. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a aussi commencé à reprendre ses activités, après une suspension temporaire justifiée par la mort de trois employés.
Au-delà de Khartoum, le chaos a emporté le Darfour-Ouest, où même les civils participent désormais aux violences, selon l'ONU, évoquant une centaine de morts depuis la semaine dernière, lorsque les combats ont débuté dans cette région déjà marquée par une sanglante guerre civile dans les années 2000. «Le système de santé s'est complètement effondré à El-Geneina», chef-lieu du Darfour-Ouest, s'inquiète le syndicat des médecins, ajoutant que le pillage des dispensaires et des camps de déplacés ont provoqué des «évacuations d'urgence» des équipes humanitaires. Au total, plus de 330000 personnes ont été déplacées à travers le pays, dont plus de 70% au Darfour-Ouest et du Darfour-Sud, selon l'Organisation internationale pour les migrations.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.