Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rassuré les Algériens lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux de la disponibilité de l'eau potable dans les robinets. Avec cette déclaration limpide et sans équivoque, Tebboune coupe court avec les rumeurs visant à propager les fake news à propos d'un été parcémonieux quant à la disponibilité de l'eau potable. On se souvient de l'été de l'année passée où la propagande et la manipulation ont participé amplement dans le sabotage et la casse avec l'idée consistant à priver les Algériens lambda de l'eau potable en maintenant ainsi le stress hydrique et la rareté comme moyen et instrument de crise et de manipulation outrancière au service des forces occultes. D'ailleurs, c'est pour cette raison que le président Tebboune a souligné que «Même si le citoyen ne pourra pas avoir l'eau potable 24h/24h, il sera toutefois, alimenté quelques heures par jour ou un jour sur deux», une réponse claire à ceux qui espèrent que l'été 2023 sera similaire à celui de l'année précédente. L'Etat algérien a pris toutes les mesures à même de répondre d'une manière efficace au stress hydrique et au manque de précipitations. Dans ce sillage, le président de la République a signalé qu'il a ordonné «la généralisation des stations de dessalement de l'eau de mer tout le long du littoral et jusqu'aux Hauts-Plateaux». Cette généralisation des stations de dessalement de l'eau de mer est motivée surtout par la maîtrise des techniciens algériens de la technologie des stations de dessalement atteignant 80% à 85%. Face au manque de précipitations et la menace de la sécheresse qui guette le monde entier et pas uniquement l'Algérie, à cause des changements climatiques, le président Tebboune a insisté sur «la nécessité de développer des techniques d'irrigation de goutte à goutte et d'encourager les cultures qui ne nécessitent pas la mobilisation de grandes ressources en eau», a-t-il rappelé. Quant à l'exploitation de l'eau en général et les eaux usées dans l'irrigation des périmètres agricoles, le président Tebboune déplore l'existence d'un grand gaspillage d'eau dans ce secteur névralgique. À ce propos, la nouvelle approche développée par l'Etat s'arc-boute sur l'investissement dans le sud du pays. Dans ce registre, Abdelmadjid Tebboune a rappelé que «les régions du sud du pays ne sont exploitées dans l'agriculture qu'à hauteur de 40%, loin des normes scientifiques» et d'ajouter «près de 9 millions d'hectares sont prêts à être exploités entre Adrar et In Salah». Le potentiel hydrique existe dans le sud du pays à travers la nappe phréatique. Cette caractéristique va permettre au pays de développer une agriculture du Sud pour renforcer la production agricole nationale. Pour étayer son approche à propos de l'agriculture et ses défis face à la rareté du l'eau, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que «L'agriculture est une science et non pas une tradition. C'est un secteur producteur et générateur de richesse. L'agriculture doit être une affaire des agriculteurs et non pas de la tutelle uniquement», a-t-il rappelé. Les décisions bureaucratiques émanant de la tutelle sur des questions relevant de la production, ne doivent plus être gérées comme avant. La production agricole relève des agriculteurs eux-mêmes. À ce propos, le président Tebboune a souligné que «Il ne faut pas décider de tout au ministère.