La présence de l'Algérie à cet événement n'est ni fortuite ni usurpée. Dotée d'un exceptionnel potentiel solaire, elle est bien placée pour produire de l'hydrogène vert et à des coûts très compétitifs, de surcroît. «L'Algérie peut devenir un exportateur important d'hydrogène vers l'Europe, à des prix très compétitifs», avait assuré il y a à peine un an, le 23 avril 2022, le commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, Noureddine Yassaa. L'occasion lui est offerte pour faire la démonstration de tous les atouts que recèle le pays dans ce secteur des énergies renouvelables. L'Algérie ne pouvait rêver meilleure opportunité que ce Sommet mondial dédié à l'hydrogène «World Hydrogen Summit 2023, WHS 2023», qui se tiendra à Rotterdam (Pays-Bas) du 9 au 11 mai. Elle y prendre part en force. Elle sera représentée par le commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, accompagné des représentants du ministère de l'Energie et des Mines, du groupe Sonatrach et du Centre de Développement des Energies Renouvelables (Cder). Organisé par le Conseil de l'énergie durable en partenariat avec le port de Rotterdam, la ville de Rotterdam et la province de Zuid-Holland, cet évènement devrait accueillir près de 8.000 décideurs, dirigeants politiques, ministres, commissaires européens et P-DG de plus de 100 pays. Ce sommet est considéré comme «le rendez-vous professionnel incontournable pour le développement de partenariat avec les leaders mondiaux dans le domaine de l'hydrogène», avait indiqué, lundi, le commissariat aux Energies renouvelable soulignant que l'Algérie est parmi les pays invités à cet évènement mondial de très haut niveau, compte tenu de son potentiel considérable pour la production et l'exportation de l'hydrogène. La transition énergétique vers les énergies nouvelles et renouvelables est, faut-il le rappeler, une des actions phares du gouvernement. Celle de la production d'énergie à partir de l'hydrogène occupe une place centrale. La place de choix à laquelle l'Algérie aspire dans le processus de transition énergétique dans les prochaines années repose également sur notre capacité à adhérer aux plus efficientes solutions climatiques, à savoir l'hydrogène à utilisation «zéro pollution», avait souligné, à ce propos le président de la République. Il faut noter qu'à ce sujet la Compagnie nationale pétro-gazière Sonatrach et le Groupe italien ENI avaient procédé, le 25 mai 2022, à la signature d'un mémorandum d'entente visant à la réduction de l'empreinte carbone à travers l'exploitation de l'hydrogène vert, lors de la visite d'Etat effectuée par Abdelmadjid Tebboune en Italie. Théoriquement, l'Algérie est sur le point de franchir le pas. Un projet de production d'énergie à partir de l'hydrogène en partenariat avec des entreprises allemandes avait été annoncé par le ministre de l'Energie et des Mines. Les moyens de mettre en place un partenariat stratégique entre les deux pays dans le cadre de l'échange de technologies, notamment en matière de développement des énergies renouvelables et de l'hydrogène en Algérie, ont été évoqués, le 13 juin 2022, par le ministre de l'Energie et des Mines Mohamed Arkab, lors d'un entretien avec la ministre adjointe aux Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne, Katja Keul. Il faut souligner aussi que le pays bénéficie d'une situation géographique favorable grâce à sa proximité des marchés potentiels, outre l'existence d'un tissu industriel pour la production de l'hydrogène et de l'ammoniac. Le président de la République avait affirmé, le 24 février 2022 à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, que l'Algérie était capable de devenir «un acteur clé» dans le domaine de l'hydrogène vert. Le moment est tout indiqué pour franchir le premier pas...