Ce club semble avoir acquis de l'expérience après son passage en division1, il y a deux saisons. Younes Ifticène en a failli perdre sa voix. Comme d'habitude, le coach de l'OM Ruisseau n'a pas dérogé à la règle qui veut qu'à l'occasion de chaque match, il mette à contribution ses cordes vocales. Ceci pour positionner ses joueurs durant toute la rencontre. Ainsi, en a-t-il été jeudi dernier, à Béjaïa, à l'occasion de la confrontation JSMB-OMR qui a vu la formation anasrie s'en sortir avec un point du match nul hautement conquis. Les joueurs du Ruisseau permettaient, de la sorte, à leur équipe d'obtenir un résultat encourageant pour la suite d'une compétition où elle compte ne pas tenir le rôle de faire-valoir. «Nous sommes maintenant vaccinés et nous savons très bien comment gérer la mentalité de la division1», nous a dit le président du club anasri, Mebarek Attia. En parlant ainsi, il faisait référence à l'aventure de l'OMR dans cette division, il y a deux saisons de cela. Une aventure de courte durée puisque les Noir et Blanc n'avaient pas réussi à se maintenir parmi ce qui est supposée être l'élite du football algérien. «Une relégation imméritée, ajoute Attia. Ai-je vraiment besoin de rappeler dans quelles conditions l'OMR avait été obligé de rejoindre la division2? Non seulement notre équipe n'avait jamais reçu ses adversaires sur son terrain du stade du 20-Août, mais en plus, elle avait été victime de pratiques combinardes qui s'étaient faites sur son dos. Les trois dernières journées auraient dû être annulées tellement cela sentait la combine à plein champ». Pour lui, un tel scénario ne risque pas de se reproduire. «Nous savons maintenant comment aborder les matches alors, qu'il y a deux saisons, nous découvrions la division1. Les erreurs d'alors seront évitées» souligne-t-il. Cependant, cela ne veut pas dire que le club anasri a l'ambition de tout renverser. «Nous sommes parfaitement conscients de ce que nous sommes capables de faire, dira Attia. Le maintien devra être assuré et dans la mesure du possible, nous comptons terminer à une place honorable». Selon lui, l'OMR est «un club tranquille» qui ne risque pas de sombrer dans la crise. «Je reconnais que nous pourrions être confrontés à des problèmes de financement, mais nous saurons les surmonter, indique-t-il. Vous savez, notre club dispose de l'un des plus petits budgets de la division, qui n'a aucun rapport avec celui d'une JSK, d'une USMA ou d'un MCA. Je suis sûr, malgré tout, que nous disposons d'un effectif qui n'a rien à envier à celui de ces trois équipes. Lorsque je parle de budget, j'insiste sur le fait qu'il repose à 70% sur l'apport du sponsoring. C'est dans cette optique que nous allons devoir axer nos investigations. Maintenant, je tiens à dire, qu'en raison du conflit qui oppose le MJS à la FAF, l'OMR est lourdement pénalisé puisqu'à ce jour, nous n'avons pas reçu le moindre centime au titre de la prime d'accession en division1 et de la victoire finale de notre équipe en Coupe d'Algérie juniors». De cette équipe juniors, il tire une certaine fierté car «bâtie et formée dans notre tout petit centre de formation». Mebarek Attia est de ceux qui prônent la confiance aux jeunes pousses du club. «Prenez notre effectif et vous y trouverez 14 joueurs issus du centre de formation du club. Il faut revenir aux vraies valeurs qui faisaient de l'OMR l'un des plus grands clubs formateurs d'Algérie». L'équipe anasrie risque, cependant, d'être pénalisée, une nouvelle fois, par la fermeture de son stade mais sur ce plan-là, Attia se veut rassurant. «A mon avis, à part le prochain match contre le CRB que nous pourrions jouer à Boufarik, nous recevrons tous nos autres adversaires au 20-Août». Et puis, lorsque nous lui faisons savoir que l'OMR n'est pas réputé pour avoir un grand public, Mebarek Attia nous répondra: «En tout cas ce n'est pas chez nous que vous trouverez des hooligans. Je vous rappelle que l'OMR détient le trophée du fair-play et que sa galerie sait se faire entendre même si elle n'est pas imposante par le nombre. Du reste, c'est un club respectable à bien des égards et pour marquer l'histoire, je crois qu'il est le troisième club réellement algérien après le MCA et le CSC pour avoir été créé le 10 juin 1927».