Le groupe Mittal Steel s'engage à déployer des efforts et prendre les dispositions nécessaires pour la protection de l'environnement. C'est ce qui ressort du communiqué de l'Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep),parvenu hier à notre rédaction. Les représentants de cette association, qui travaillent en collaboration avec les organisations non-gouvernementales pour la protection de l'environnement, ont rencontré, samedi dernier, une délégation du groupe sidérurgique mondial, Mittal Steel, chargée des affaires sociales et environnementales. «L'association a présenté un rapport détaillé sur les problèmes de la pollution engendrée par les déchets liquides et solides du complexe Mittal Steel», indique le communiqué. Des projets relatifs à la préservation de l'environnement et la protection de la santé humaine ont été également proposés. La délégation a manifesté, selon le communiqué, un grand intérêt à ces projets. Avec la découverte d'émanations dues aux rejets gazeux et liquides du complexe sidérurgique d'El Hadjar, propriété du groupe indien Mittal Steel, c'est probablement la pollution la plus importante et la plus dangereuse au niveau national que l'Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep) dévoile. Cette association n'a pas mâché ses mots. Brandissant les conséquences néfastes de cette pollution sur l'humain, la faune et la flore, l'Anpep dénonce pêle-mêle le non-respect des normes internationales et révèle le chiffre de 29.000 personnes qui sont atteintes de maladies chroniques. D'après le ministre de l'Environnement, Chérif Rahmani , l'Algérie stockerait plus de deux millions de tonnes de déchets dangereux, un risque majeur pour l'environnement et la santé publique. Le ministère a élaboré, faut-il le souligner, un plan national de gestion des déchets et d'élimination des stocks anarchiques. Quelque 325.100 tonnes de ces déchets sont produites chaque année en Algérie, révèle également le ministre, qui avoue que le choix de l'industrialisation comme modèle de développement économique et social dans notre pays, durant les trois dernières décennies, n'a pas tenu compte des impératifs de protection du citoyen et de son environnement. Les régions de l'Est détiennent la palme en matière de pollution en Algérie. Près de 45% du total national des déchets spéciaux, soit 145.000 tonnes/an, sont produits dans ces régions, dont le stock est estimé aujourd'hui à 1.100.800 tonnes, ce qui représente 55% des déchets en stock au niveau national. Les wilayas d'Annaba et de Skikda se sont, ces dernières années particulièrement caractérisées par une forte proportion de déchets et de stocks. Outre Ispat Annaba qui arrive en tête de liste dans la production des déchets spéciaux, il y a notamment le complexe de mercure de Azzaba, les activités pétrochimiques et le transport des hydrocarbures.