Le développement des activités de la sous-traitance et de partenariat dans le domaine industriel accuse beaucoup de retard en Algérie. M.Mustapha Benbada, ministre de la PME et de l'Artisanat, a mentionné, dans un document rendu public, hier, lors d'un point de presse consacré à l'annonce du premier Congrès arabe de la sous-traitance industrielle et du Salon industrialisé, que les capacités nationales de sous-traitance sont très limitées. Ce que confirment les résultats obtenus par les quatre bourses de sous-traitance et de partenariat (Bstp), que ce soit en termes de recensement d'opportunités de sous-traitance, d'adhésion, de mises en relation d'affaires et d'organisations de manifestations spécialisées. A tous ces manquements, il y a lieu d'ajouter l'absence d'une réglementation régissant l'activité de la sous-traitance. Et pourtant, le ministre de la PME et de l'Artisanat, M.Benbada, a déjà eu à proposer au gouvernement un texte de loi sur la sous-traitance industrielle. L'objectif de cette loi porte sur la création d'un environnement juridique propice pour encourager nos PME à reconstruire leurs portefeuilles d'activités par des orientations stratégiques axées essentiellement sur leurs métiers de base et en confiant les activités annexes à d'autres PME existantes ou à créer. Néanmoins, le projet de M.Benbada n'a pu se transformer en une réalité palpable puisque, selon lui, «le gouvernement a préféré temporiser sur la question». Une telle option des pouvoirs publics n‘est pas du tout à applaudir puisqu'il est établi de par le monde que la sous-traitance est une filiale industrielle de plus en plus imposante, du fait qu'elle permet, outre le transfert de technologies et la création d'une main-d'oeuvre spécialisée, une meilleure insertion de l'Algérie dans le domaine de la mondialisation. Cependant et même si le gouvernement algérien n'est pas allé dans le sens de la création d'une loi sur la sous-traitance industrielle, cela ne veut pas dire que les pouvoirs publics ont totalement négligé ce volet si important dans la survie économique d'un pays émergent comme le nôtre. En effet, M.Mustapha Benbada nous apprend que l'Algérie est dotée d'un Conseil consultatif pour la promotion de la sous-traitance, et ce, en sus du fait que les pouvoirs publics contribuent au financement des quatre bourses de sous-traitance et de partenariat existantes dans le pays. Par ailleurs, et pour revenir à l'initiative du 1er Congrès arabe de la sous-traitance industrielle et du Salon industrialisé prévu du 12 au 15 septembre prochain, il semble utile de souligner que le coût de cette manifestation s'élève à quelque 150.000 dollars US octroyés aussi bien par l'Etat algérien, la Banque islamique que par l'Organisation arabe pour le développement industriel et minier.