Dans le souci de renforcer les actions dédiées à la réforme bancaire et financière en cours, le rôle des banques publiques se confine à opérer un passage important et inédit, vers le statut d'accompagnateur et de partenaire incontournable pour l'investissement et pour le développement de l'économie nationale. À ce titre, le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a invité, jeudi à Alger, les banques publiques à «renforcer les financements destinés aux entreprises et aux professionnels dans les différents secteurs, à travers la proposition de formules de financement adaptées. Les banques publiques sont appelées à s'adapter aux changements des besoins et au comportement du consommateur algérien, tout en veillant à se mettre au diapason du développement technologique». Il faut dire que devant les résultats probants réalisés durant ces dernières années, le besoin de restructurer le système bancaire s'impose à plus d'un titre, dans la mesure où l'un des axes centraux pour la concrétisation est l'application des orientations économiques adoptées par l'Etat. L'objectif étant de mettre en place des mécanismes à même de valoriser les acquis et de dégager une vision économique claire, soutenue par une assise financière fiable. Autrement dit, dans cette phase de la transition économique, la consistance du système bancaire s'édifie à travers la compétence et la performance de son ancrage dans le paysage économique. Pour ce faire, le financement des entreprise demeure l'une des plus importantes contributions au développement de l'économie nationale au même titre que l'édification d'un tissu important de PME. Dans cette optique Faïd a affirmé que «les banques oeuvrent, à travers le financement des projets d'investissement, à contribuer à la création du plus grand nombre possible d'emplois, à soutenir la compétitivité de l'économie nationale, et à accompagner les entreprises nationales dans l'exportation, notamment vers les pays africains». Cela étant, la restructuration du réseau bancaire demeure dans le besoin d'une forte synergie et d'un travail de fond, impliquant l'ensemble des acteurs de la scène financière, pour confirmer l'élan de la nouvelle dynamique économique. Il y a lieu de convenir à ce titre, que les avancées enregistrées en matière de modernisation commencent à avoir des impacts plus que positifs, autant sur le développement du secteur que sur la réalisation de l'inclusion financière. Dans ce sillage, le ministre a tenu à rappeler les actions menées, évoquant «l'actualisation de l'arsenal juridique régissant le travail bancaire, l'élargissement du réseau des agences bancaires digitales et de proximité, le renforcement du e-paiement, la simplification du paiement à distance, la fourniture des produits bancaires islamiques et classiques, le lancement de la monnaie nationale numérique et l'ouverture d'agences bancaires à l'étranger pour accompagner les investisseurs». Des actions qui ont apporté un souffle nouveau pour le système bancaire national, certes, mais qui restent dans la nécessité de confirmer ces résultats, à travers la diversification des services et des prestations, mais également à travers une présence et un déploiement plus fort des agences, et des produits. En détail, le grand argentier a fait savoir que «le nombre de comptes bancaires a dépassé 20 millions de comptes domiciliés au niveau des banques en 2022, dont 12 millions de comptes d'épargne, ainsi que 27 million de comptes postaux courants (CCP), en sus de 14 millions de cartes interbancaires (CIB) en circulation».